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Liévin ne s’est pas fait en ligne droite. L’ancien premier ministre, candidat à la primaire du PS et de ses alliés, a tenu ce dimanche un petit meeting à Liévin, dans le bassin minier, le jour anniversaire de la mort de François Mitterrand (8 janvier 1996). C’est aussi là que l’ancien président avait tenu l’un de ses derniers grands discours, en 1994.
La comparaison s’arrête là, pour l’instant. En juillet encore, le Premier ministre Manuel Valls se disait «orphelin» de Michel Rocard, éternel adversaire de François Mitterrand au PS. Au printemps, il avait braqué une partie de ses camarades en jouant une procédure d’exception, le 49-3, pour faire adopter la loi Travail.
Six mois plus tard, le candidat Manuel Valls a donc attiré «un peu plus de 200 personnes», selon l’agence AFP, dans un salon de l’hôtel de ville de Liévin plutôt acquis à sa cause. Mais c’est plus de deux fois moins que les 500 à 600 personnes initialement annoncées.

Comment éviter un duel droite-extrême-droite aux présidentielles

Le favori des sondages (une enquête Harris pour FranceTV le place à 43% des voix au premier tour du 22 janvier) explique vouloir éviter, grâce à sa candidature, le «scénario catastrophe» d’une élimination de la gauche au premier tour des présidentielles, en mai. Ici, fin 2015, le Front National a atteint 48% au premier tour des élections régionales.
Comment faire ? A Liévin, Manuel Valls a rendu hommage au «monde ouvrier» et à ses valeurs de «labeur». Mais il a quitté sa posture de rassembleur pour évoquer le projet de revenu universel défendu par Benoît Hamon, l’un de ses concurrents: c’est pour lui une mesure «impossible à financer» dont les bénéficiaires iraient «de l’ouvrier jusqu’à Liliane Bettencourt», l’héritière milliardaire du groupe l’Oréal.
Prochain meeting à Rennes, le 16 janvier.
20 minutes

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