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Une étude menée par le programme “Un chez soi d’abord” des Hôpitaux de Marseille montre que si l’on compare les coûts engendrés par un SDF dormant dehors par rapport à ceux qui sont logés, celui resté à la rue revient finalement plus cher. Maladie mentale, bagarres… A la rue, les chances de finir à l’hôpital sont bien plus importantes, et engendrent des frais pour l’État.

[…] L’étude médicale lancée par une équipe de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille en 2011 comporte deux groupes de sans-abris volontaires, à l’instar des études sur les médicaments: un groupe “témoin” qui reste dans la rue, et un groupe de sans-abris logés dans des appartements en ville. […]

Quatre ans après l’inclusion du premier patient en 2012, l’étude a apporté des résultats sans ambiguïté: elle a notamment montré son efficacité en termes de coûts. “Un sans-abri coute très cher à la société: il va aux urgences, au Centre médico-psychologique, en prison, dans des structures d’hébergement temporaire…”, explique le Pr Auquier.

Sur un an, un SDF atteint de troubles mentaux (la moitié des gens à la rue environ) coûte 17.000 euros à l’État, contre 14.000 pour les gens logés par “un chez soi d’abord”, calcule-t-il. “Dans la rue, on se bat, on se blesse, on tombe malade en permanence, et parfois on va à l’hôpital juste pour dormir au chaud“, relate Guillaume. Dans le groupe des 353 “logés”, 90% sont encore locataires en 2016. […]

Devant le succès de l’initiative, le programme a été inscrit dans la loi de financement de la Sécurité sociale, et la perspective de déploiement du modèle dans 16 villes françaises entre 2018 et 2021 est envisagée. […]

Midi Libre
Merci à Lolo

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