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Des milliers de clandestins tentent chaque année de franchir les grillages qui séparent le Maroc de l’Espagne. Les autorités espagnoles les rendraient à leurs homologues marocains sans étudier leur cas. Une situation dénoncée par des ONG espagnoles.
« C’est intolérable. » Le directeur de l’association Amnesty International en Espagne, Esteban Beltran, ne mâche pas ses mots. « L’Espagne est, avec la Hongrie, la Turquie et la Bulgarie, le seul pays d’Europe à expulser les gens de manière illégale », a-t-il dénoncé, lundi 2 janvier, sur les réseaux sociaux.

Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, plus d’un millier de migrants avaient tenté de franchir les triples grillages qui séparent le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta. Armés de pierre et de bouts de bois, munis de tenailles et de crampons en fer pour couper ou escalader les barbelés, la moitié d’entre eux a été stoppée par la police marocaine avant d’atteindre son but. L’autre moitié est arrivée au pied des grillages.
Officiellement, seuls deux sont parvenus à entrer sur le sol espagnol : blessés, ils ont été conduits à l’hôpital de Ceuta. Mais les images diffusées par des médias locaux et les explications détaillées offertes par la suite par le ministère de l’intérieur espagnol ont provoqué la colère des ONG. On y voit une pratique devenue habituelle à Ceuta, tout comme à Melilla, l’autre enclave espagnole en Afrique du Nord : le « rejet à la frontière », selon les termes utilisés par le gouvernement espagnol, ou le « refoulement à chaud », comme disent les ONG.
Deux expressions pour décrire la même chose : les gardes civils qui font descendre les migrants accrochés aux barbelés coupants de six mètres de haut, ou attendant que la fatigue ne vienne à bout de leur force et qu’ils se rendent d’eux-mêmes, pour aussitôt les livrer à la police marocaine, qui les attend derrière de petites portes découpées tout au long du mur de fer. […]

Le Monde

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