Fdesouche

D’un côté, le monde de David* et Ilies*, placés dans un foyer, 14 ans et déjà beaucoup de bleus à l’âme. De l’autre, celui de Fawad* et de quelques compatriotes qui ont élu domicile dans un recoin de l’A86 depuis près de deux ans.

Voilà sept ans que ce jeune homme de 28 ans a quitté femme et enfant au Pakistan pour une vie meilleure en Europe. Il travaillait au noir sur les marchés. Lundi, il a été condamné à un an de prison ferme pour avoir monnayé des relations sexuelles avec les adolescents, contre quelques euros ou un joint de cannabis.

Fawad a été interpellé le 2 novembre et confronté aux adolescents, qui n’ont jamais varié. Leur témoignage a été jugé des plus crédibles, tant par la brigade des mineurs que par les médecins qui leur ont prescrit 10 jours d’incapacité totale de travail (ITT) pour le retentissement psychologique.
Dans le box, l’air totalement hébété, Fawad répète son innocence. « Je suis un bon pratiquant de l’islam, je suis choqué qu’on m’accuse » dit-il, par la voix d’un traducteur, en jetant un œil à ses compatriotes dans la salle. Après avoir nié que les enfants étaient entrés dans son squat, il a admis qu’ils y étaient venus « pour fumer la chicha ». « Pourquoi avez-vous nié les connaître alors ? » interroge son avocat Me Sofiane Zoghlami. « J’avais peur de la police… » dit-il sans vraiment convaincre. « En France, les relations homosexuelles ne sont pas interdites, en revanche ce qui nous préoccupe ce sont les enfants en danger, prostitués », tente de lui faire comprendre la substitut du procureur, Olivia Farges.
Le Parisien
Merci à Lilib

Fdesouche sur les réseaux sociaux