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Les trajets effectués par le terroriste de Berlin dans plusieurs pays européens lors de sa fuite déclenchent une vague de critiques contre la liberté de circulation.

Ils ont tous en commun de désigner un même coupable : l’espace Schengen. La cavale européenne d’Anis Amri, le terroriste tunisien du marché de Noël de Berlin abattu vendredi 23 décembre par la police italienne à Milan, a déclenché une vague de critiques de la part des mouvements eurosceptiques contre la libre circulation.

Mercredi 28 décembre, c’était au tour de Geert Wilders, le chef de file du Parti pour la liberté néerlandais (PVV, extrême droite), de demander la fermeture des frontières à la suite d’informations de différents médias selon lesquelles Anis Amri serait passé par Nimègue après avoir tué douze personnes dans la capitale allemande en fonçant avec un camion dans la foule, le 19 décembre. Des Pays-Bas, il aurait ensuite rejoint Lyon avant de partir pour Milan par le train.

Ce parcours s’est fait visiblement sans qu’il soit contrôlé une seule fois, au grand dam des partisans du retour des frontières en Europe. « Le terroriste musulman de Berlin aurait pu mener une attaque aux Pays-Bas grâce aux frontières ouvertes de Rutte [le premier ministre néerlandais]. Fermez les frontières maintenant ou démissionnez ! », a tweeté M. Wilders, en demandant une réunion d’urgence du Parlement, actuellement en congés.

Le 23 décembre, son alliée française au Parlement européen, Marine Le Pen, avait déjà dénoncé dans un communiqué une « escapade dans deux ou trois pays a minima (…) symptomatique de la catastrophe sécuritaire totale que représente l’espace Schengen ». « En temps de guerre, vous pouvez bien perdre un quart d’heure à la frontière », avait renchéri Matteo Salvini, le leader de la Ligue du Nord italienne, membre du même groupe europhobe et anti-immigration au Parlement de Strasbourg.

La dénonciation de cette convention entrée en vigueur en 1995, qui regroupe vingt-deux pays de l’Union européenne, auxquels s’ajoutent la Norvège, l’Islande, la Suisse et le Liechtenstein, est allée au-delà des rangs de l’extrême droite. Beppe Grillo, le dirigeant du mouvement contestataire italien 5 étoiles, a également demandé une « révision » de ce texte, qui interdit les contrôles systématiques aux frontières et a considérablement fluidifié les mouvements transfrontaliers.

En France, le porte-parole de François Fillon, le député Les Républicains Thierry Solère, a aussi jugé « incroyable qu’un terroriste recherché par toutes les polices d’Europe ait pu entrer sur le territoire national, manifestement armé, puis en ressortir, sans être inquiété ». Dans son programme, François Fillon propose de « conclure un nouveau traité de Schengen » pour « faciliter le rétablissement des contrôles aux frontières ».

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Le Monde

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