Fdesouche

L’académicien, auteur des “Poneys sauvages” et d'”Un taxi mauve”, est décédé à 97 ans en Irlande. Il était l’un des derniers grands écrivains du XXe siècle.

3125416lpw-3127509-article-jpg_3989044_660x281

À 97 ans, Michel Déon s’est éteint en Irlande des suites d’une embolie pulmonaire. C’était un romancier d’une trempe rare, le tout dernier des hussards ainsi que Bernard Frank baptisa cette bande de jeunes écrivains de droite à la plume cinglante et au romantisme désinvolte qui fit sensation dans les années 1950. Mais ce n’est que vingt ans plus tard, à cinquante ans passés, que Michel Déon connaît la consécration littéraire. Après Les Poneys sauvages (Prix Interallié 1970) puis Un taxi mauve (Grand Prix de l’Académie française 1973), il est élu à l’Académie française en 1978 et devient une figure tutélaire pour toute une nouvelle génération d’écrivains. Ainsi qu’Éric Neuhoff l’a joliment écrit dans un essai qu’il lui a consacré en 1994 : « Les livres de Déon furent notre cour de récréation. Nous y avons appris à jouer, à vivre, à aimer. »
Michel Déon naît sous le nom d’Édouard Michel le 4 août 1919, rue de la Roquette à Paris. À cet enfant unique, les livres deviennent très vite les seuls compagnons de jeu. Il pioche dans la bibliothèque de son père, haut fonctionnaire, où Anatole France incarne encore le grand écrivain par excellence, puis bifurque vers des lectures buissonnières. Stendhal, bien sûr, qui le suivra tout au long de son œuvre, mais aussi Conrad qui lui donnera le goût des îles et des voyages.

(…) Le Point

Fdesouche sur les réseaux sociaux