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Devant le domicile familial, dans un quartier populaire de Oueslatia (centre), Abdelkader, les yeux rougis, raconte la trajectoire de son frère, le benjamin de la famille […]

En mars 2011, Anis Amri […] a quitté illégalement la Tunisie par la mer vers l’île italienne de Lampedusa, fuyant une condamnation par contumace de quatre ans de prison pour vol et cambriolage, affirme Abdelkader. Un responsable sécuritaire local a confirmé ces informations.

[…] «Anis est aussi parti pour fuir la misère. Il n’avait aucun avenir en Tunisie et il voulait à tout prix améliorer la situation financière de notre famille qui vit en-dessous du seuil de pauvreté comme la majorité des habitants de Oueslatia», poursuit Abdelkader.

«Il vivait comme tous les jeunes, il buvait (de l’alcool) (…) il ne faisait ni prière, ni rien du tout», dit Walid, un autre frère de cette famille nombreuse.[…]

«En 2015, il s’est installé en Allemagne où il a essayé de régler sa situation. Il a notamment travaillé au noir dans les champs», poursuit-il. «Il nous contactait via Facebook, il nous disait qu’il voulait rentrer en Tunisie mais qu’il devait avant gagner un peu d’argent (…) Dix jours avant l’attentat, il nous avait dit qu’il comptait rentrer au bled en janvier», indique Walid.[…]

«Il rigolait (avec nous). Rien ne montrait qu’il ait pu se radicaliser. Je suis sûr qu’il n’a pas commis une chose pareille. Il n’a pas émigré pour ça!», lance Abdelkader, avant de fondre en larmes en se rappelant qu’Anis a 24 ans ce jeudi. «J’ai envie de lui dire ‘Bon anniversaire’», dit-il.

[…] […] Walid […] ne veut pas croire à la culpabilité de son frère. «Nous dénonçons les accusations contre mon frère! Nous le connaissons bien! Il n’a rien fait!».

Des journaux tunisiens ne cachaient pas leur colère jeudi. «Ces fils maudits qui font mal au pays», titrait le quotidien francophone «La Presse».

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