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Echaudés par le programme de François Fillon ou désorientés par le flou qui règne à gauche, les syndicats préparent leurs arguments avant les rendez-vous politiques de 2017. Et s’inquiètent de la poussée du Front national dans dans “leurs rangs”.

Perplexes par rapport à l’offre politique, les syndicats, à l’exception de FO, pourraient s’unir dans un combat commun contre le Front national, même si aucune initiative n’est encore programmée. « Le FN séduit, s’alarme M. Martinez, et de plus en plus largement, jusque dans nos rangs. Sur la question sociale, il n’hésite pas à puiser dans nos propres cahiers revendicatifs. Cette montée des extrêmes doit être combattue sans relâche. »



En son palais du Luxembourg, il offre l’image d’un père tranquille, tout en rondeurs et d’une parfaite urbanité. Depuis la victoire de François Fillon à la primaire de la droite, Gérard Larcher cumule les mandats de président du Sénat et de président du comité politique de l’équipe de campagne du candidat des Républicains. Il joue le rôle de démineur, chargé d’adoucir auprès des syndicats la potion sociale amère de l’ancien premier ministre. M. Larcher a toutes les qualités requises. Ministre du travail de 2005 à 2007, il avait fait adopter une loi qui porte son nom, celle du 31 janvier 2007, qui impose à tout projet de loi social de passer préalablement par la case concertation, voire négociation, avec les partenaires sociaux. Depuis, il a conservé d’excellentes relations avec les dirigeants syndicaux, qu’il voit régulièrement. Et, avant même que M. Fillon prévienne qu’il recourrait aux ordonnances, il avait averti qu’il ne fallait pas « passer par-dessus bord » les syndicats pour réformer. […] Si la CFDT a prévu d’interpeller les candidats, à travers une « adresse », fin février, aucun syndicat ne donnera de consigne de vote. Mais toutes les organisations suivent de près la campagne. Elles perçoivent du côté de la droite un « antisyndicalisme » qui les inquiète. Du côté de la gauche, elles perdent leur latin. A la différence de François Hollande, qui, en 2012, avait bénéficié du vote d’une grande majorité de sympathisants de la CFDT – et du soutien explicite de la CGT –, aucun des sept candidats à la primaire de la gauche ne recueille les faveurs de la planète syndicale. […] Le Monde

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