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Dans une interview accordée ce jeudi au quotidien Al Watan, le Président syrien Bachar el Assad a fait savoir au Président de la République libanaise nouvellement élu Michel Aoun qu’il ne saurait tolérer des velléités d’indépendance et de distanciation avec le régime de Damas.

« Quand il y a une personne [au palais de Baabda] tel Michel Aoun, conscient des dangers que pose la menace terroriste au Liban et aux libanais, cela doit être considéré comme une victoire à la fois pour le Liban et pour la Syrie. Ce Président devrait particulièrement savoir que le Liban ne saurait être dissocié des foyers incendiaires qui l’entourent. Il ne saurait adopter la politique de non politique ou ce que l’on appelle la politique de dissociation, » a déclaré Assad non sans ambiguïté avant d’ajouter : « Quand il y a un Président patriote qui travaille dans l’intérêt des libanais, alors c’est le Liban qui devient plus fort. Et quand le Liban est fort c’est la Syrie qui est soulagée et plus forte. »

Pour sa part, le leader du Parti Socialiste Progressiste druze Walid Joumblatt a expliqué au quotidien Assafir qu’il faut s’attendre à ce que la mainmise syro-iranienne se fasse de plus en plus lourde sur le Liban, au fur et à mesure des avancées militaires de la coalition pro régime sur le terrain en Syrie : « Oui, Bachar el Assad a remporté la bataille d’Alep en mettant à profit l’indifférence de la communauté internationale. Il poussera ensuite son avantage vers Idlib, et son influence grandira au Liban. »

Le chef druze a ensuite révélé avoir été averti par les services de sécurité officiels ainsi que par le Hezbollah d’une possible tentative d’assassinat sur sa personne : « Je crois que le régime syrien serait le premier à bénéficier de ma mort, et ceux qui me protégeaient à Damas ne sont plus. Quoiqu’il en soit, même si le régime parvient à revenir en force, il ne saurait être question pour moi ou pour mon fils de renouer des liens avec Assad. » […]

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