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Soline Roy, journaliste au Figaro, s’interroge : “Faut-il-laisser les enfants croire au Père Noël ?”

Exercice moralement ambigu ou joli conte qui aide à grandir ? Au delà de l’aspect mercantile, la balance bénéfices/risques du gros bonhomme rouge sur la psychologie des bambins n’est pas clairement établie. La question fait rage.

● Le point de vue de l’accusation

– Mentir aux enfants sur l’existence du Père Noël, c’est tromper leur confiance, argumentent Christopher Boyle et Kathy McKay dans le Lancet. […] – C’est aussi les exposer à une trop cruelle désillusion. En apprenant la vérité, nos bambins risquent d’être terrassés, écrivent les auteurs, par une sorte d’«effet Kennedy» (comme le fut le monde lors de l’assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy) lorsque «l’abominable nouvelle» parviendra à leur conscience. Apprendre en pleine cour de récré qu’on s’est trompé toutes ces années… Traumatisant.
– C’est leur faire croire que la magie existe et qu’elle est nécessaire. […] Et pour les croyants, comment demander aux enfants de concilier vérité (le Père Noël n’existe pas) et foi religieuse (quel que soit le dieu) ?

● La plaidoirie de la défense

– Les contes peuplent l’imaginaire humain depuis des siècles, et beaucoup de parents en racontent tous les soirs à leurs enfants avant de dormir. […] Pourquoi le Père Noël vaudrait-il moins que le Petit Poucet ou Blanche Neige?
– L’imagination fait partie du développement normal des enfants. […]

Conclusion? Croire au Père Noël n’est pas indispensable, mais ce n’est pas dangereux non plus. […]

Le Figaro

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