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[…] Mardi 6 décembre, la cour d’appel d’Aix-en-Provence examinera la requête de l’ex-propriétaire d’une piscine, construite illégalement dans un espace boisé classé, sur les hauteurs bourgeoises du Roucas Blanc, à Marseille. Une affaire d’urbanisme classique si les nouveaux propriétaires n’étaient pas la sénatrice socialiste Samia Ghali et son époux.

Le couple est visé par une enquête préliminaire du parquet national financier (PNF) […]. Celle-ci a été ouverte en mai 2016 pour détournements de fonds publics, corruption, favoritisme et blanchiment […]. Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), saisis en septembre 2016, s’intéressent notamment à la constitution, en quelques années, d’un patrimoine immobilier évalué à plus d’1,7 million d’euros par Samia Ghali, maire des 15e et 16e arrondissements, et son époux, Franck Dumontel, ex-directeur de cabinet à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur puis à la communauté urbaine de Marseille.

Dans le viseur de la justice revient évidemment la villa du Roucas Blanc, dans le 8e arrondissement marseillais, qu’ils ont acquise le 12 mars 2010 pour 1,3 million d’euros. Le montage financier de cet achat comporte quelques étrangetés. Le vendeur, un garagiste marseillais, se montre très arrangeant avec les acheteurs. Il accepte sans sourciller un échange de maison avec le mari de Samia Ghali, propriétaire d’une villa évaluée à 400.000 euros, à Carnoux-en-Provence, une commune de l’arrière-pays marseillais. Il consent aussi aux acquéreurs, pour boucler la vente, un prêt sans intérêts de 350.000 euros sur huit ans. […]

Mediapart

Merci à handsome55

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