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Dans une tribune intitulée “Christiane, au secours !, “l’humoriste engagé” Christophe Alévêque appelle au rassemblement de toutes les gauches autour de la personnalité de Christiane Taubira.

Christiane, au secours !
Je suis un citoyen qui, avec humilité, et bien qu’encarté nulle part se considère engagé. Je crois que nos votes ont des conséquences sur nos vies et celles de nos enfants. Libre-penseur et indépendant, en dehors des querelles partisanes et des règlements de compte de partis, je me considère de gauche, et comme tout sympathisant de gauche, je râle.
Je ronchonne parce que la gauche n’est jamais à la hauteur de ce que j’espère, et pourtant, je me sens de toutes ces gauches qui se déchirent sous nos yeux… […] La gauche est un champ de ruines. Elle semble irréconciliable, ses divisions et sa résignation à elles seules, garantissent à la droite autoritaire, rétrograde et ultralibérale et à l’extrême droite, populiste et nationaliste, l’accès au second tour de la présidentielle. Les dirigeants de la gauche ont, en fait, accepté et intériorisé, cyniques et dociles, ce que leur assènent leurs adversaires, leurs ennemis et nombre d’éditorialistes. Cette prophétie auto-réalisatrice qui annonce la victoire des droites. […] Ma conclusion est qu’une seule personnalité est capable de les rassembler, c’est Christiane Taubira. Eux aussi semblaient d’accord. Cette femme, c’est la gauche. Elle assume à la fois une part du bilan et incarne le refus d’une part du bilan.
Elle parle à tous, et tous la respectent. Christiane Taubira est notre seule chance. Elle est la seule personnalité à pouvoir faire un lien entre toutes les gauches, elle est à seule à pouvoir incarner et à insuffler une dynamique. Elle est la seule qui par son parcours, son identité et ses combats, peut rassembler un pays qui se cherche, doute et tend à se retourner contre lui-même. Elle incarne les valeurs que nous défendons. Et en même temps, je ne ferai pas la même connerie que nombre de dirigeants de gauche, et je n’appelle pas à sa candidature (bien que j’en rêve). […] Sans rassemblement, pas de victoire possible. Si tout le monde attend tout le monde, en avril 2017, nous n’attendrons plus rien. Nous pouvons encore gagner ! Parlez-vous ! Entendez-vous ! Rassemblez-vous ! C’est un devoir moral. Montrez aux électeurs qui se défient de plus en plus de la classe politique que vous pouvez être à la hauteur.
Pensez à nous, merde !
Libération

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