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Croisille, son clocher, ses 1 600 habitants, sa mairie, et son centre d’accueil et d’orientation. Aujourd’hui, les migrants rangent les tables du réfectoire pour préparer la répétition. C’est dans la “jungle” de Calais, où ils habitaient il y a encore un mois, qu’ils ont débuté un atelier théâtre avec deux jeunes réalisateurs. Rapidement, ces migrants se sont approprié les codes de cet art pour raconter leur propre histoire, souvent douloureuse.

C’était un petit bateau pour 50 personnes. Mais nous étions 350. Pas de nourriture, pas d’eau“, raconte un des migrants. Ce voyage, c’était aussi se confronter à la mort. Certains ont encore en mémoire des souvenirs traumatisants. “Quand on joue cette scène, on repense à nos amis qui ne sont plus là“, évoque un des comédiens. À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, les anciens réfugiés donnent ce soir-là une représentation. Leur pièce s’intitule “To be or not”. Pour dire au public la difficulté d’exister dans un environnement hostile.

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