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Face à la montée, partout dans le monde, du populisme et de l’ultranationalisme, le philosophe Carlo Strenger, professeur de psychologie à l’université de Tel-Aviv, de nationalités suisse et israélienne, avertit : il y a un risque de désintégration de nos démocraties. Par contre, selon lui, l’islamisation de l’Occident ne représente aucun risque pour l’Europe.

Après la chute du mur de Berlin, en 1989, le politologue Francis Fukuyama avait annoncé la fin de l’Histoire ainsi que la victoire de la démocratie libérale et de l’économie de marché. Toutefois, ces dernières années, des voix toujours plus nombreuses s’élèvent pour clamer que c’est le contraire qui se produit et que l’Occident est en déclin. […]

Je pourrais poursuivre cette énumération sans fin, la décliner dans toutes les langues de l’Occident, mais je préfère proposer un diagnostic sur le facteur central à l’origine de ces lamentations sur le déclin de l’Occident. Pour commencer, je souhaite écarter ce vilain petit canard qu’est le populisme de droite. Les gens du même acabit que les Marine Le Pen, Geert Wilders, Viktor Orban ou Frauke Petry utilisent la vague du terrorisme islamiste, du 11 Septembre au Bataclan, pour brandir le spectre d’une islamisation de l’Europe, argument qui cristallise de plus en plus le discours politique et public.

Sachant que, d’après les projections, le pourcentage de musulmans vivant dans l’Union européenne devrait culminer à environ 8 % vers 2035, l’idée que l’islam est en train de conquérir l’Europe n’est, au mieux, qu’un fantasme paranoïaque, quand bien même on accepte l’idée que l’intégration des musulmans en Europe, en France en particulier, est souvent loin d’être une réussite, sans nier non plus que l’islamisme radical et le terrorisme qui l’accompagne créent de graves problèmes à l’Occident.

Mais rien de tout cela ne représente une menace existentielle pour le monde occidental.


[…]

Le Point

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