Fdesouche

[…] Il soulève son tee-shirt pour montrer une cicatrice rouge près du sternum. « Là, j’ai pris une balle. Et j’en ai eu une autre dans ce bras », détaille Elhadj Massoud. Sa joue droite et son cou portent deux autres stigmates. « Des coups de couteau. Par les militaires. On a souffert. Trop souffert. Si j’y retourne, ils vont me tuer. Je vous assure. Ils tirent les gens comme des poulets, là-bas. »

Elhadj Massoud a fui la Guinée le 29 mars. Il est entré le 26 mai en France, après avoir traversé le Maroc puis l’Espagne. Ses parents ont été tués. Dans son pays, il a laissé sa femme, son petit garçon et son jeune frère. « Je n’avais pas les moyens de les amener avec moi. Je veux construire ma vie en France et qu’ils viennent me rejoindre. »

Elhadj Massoud est arrivé à Issoudun jeudi soir, avec trente-neuf autres réfugiés de six nationalités différentes: Soudan, Guinée, Mali, Tchad, Érythrée, Libye. Ces hommes seuls ont été répartis dans les dix appartements mis à disposition du centre d’accueil et d’orientation géré par l’association Solidarité Accueil. […]

La Nouvelle République

Merci à lesaumonrugit

Fdesouche sur les réseaux sociaux