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Dans ses confidences, François Hollande n’a pas caché la répulsion que lui inspire le nouveau président des États-Unis.

Aux yeux de Hollande, le milliardaire américain, inattendu vainqueur de la primaire républicaine, fait alors figure de repoussoir absolu.

« Lui, ce qui l’anime est la vulgarité. C’est un être, je trouve, dans tous les sens du terme, vulgaire. Comme pouvaient l’être des leaders populistes en Europe, qui sont fondés sur la vulgarité. Le Pen, les deux Le Pen sont vulgaires, le père encore davantage… »

François Hollande n’a pas anticipé la victoire de Donald Trump. Ce n’est pas pour autant qu’il ne surveillait pas avec attention la campagne de celui qui vient d’être élu président des États-Unis. Avec un regard très sévère. C’est ce que nous révèle une relecture de certains passages du livre Un président ne devrait pas dire ça… Donald Trump ? « Il faut dire aux Français, vous voyez, Trump, c’est exactement ce que l’extrême droite pourrait faire demain en France», expliquait François Hollande à ses confidents Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Extraits de Un président ne devrait pas dire ça…

« Ce qui est en train de se produire dans le monde occidental, au sens le plus large du terme, c’est quand même une dérive populiste et droitière , analyse le chef de l’État au début de l’été 2016. Parce qu’avec Trump aux États-Unis, ce qui se passe en Pologne ou en Hongrie, même le référendum britannique, ou Erdogan en Turquie, et si on veut ajouter Poutine… On voit bien qu’une dérive autoritaire est en train de se produire. » […]

Plus que jamais, l’outrancier Donald Trump fait figure, à ses yeux, de symptôme d’un monde malade. « Ce qu’a dit Trump sur la France, en disant finalement que la France connaissait le terrorisme parce qu’en réalité elle avait ouvert ses frontières et qu’elle en payait le prix… » soupire Hollande. « Et il a dit la même chose pour l’Allemagne… Qu’est-ce qui se passerait si Trump était élu président des États-Unis ? Il a dit lui-même qu’il contrôlerait davantage les Français… Cela veut dire que les États-Unis, majoritairement, le peuple américain, accepteraient une position isolationniste comme on l’a connue à d’autres époques, mais avant, l’isolationnisme américain c’était : nous ne voulons pas intervenir dans les affaires des autres, on a suffisamment à s’occuper de nous-mêmes, ce n’était pas rejeter les autres. Alors que pour Trump, c’est un isolationnisme au sens : on ne veut pas de vous… » […]

Le Point

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