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Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a subi mardi un nouveau revers, après l’invalidation de son référendum, en échouant à faire inscrire dans la Constitution sa politique hostile aux migrants, cible d’une surenchère de l’extrême droite.

M. Orban a manqué de deux voix la majorité des deux tiers nécessaire pour faire passer ce texte rendant illégale, en droit hongrois, la relocalisation par l’UE de réfugiés en Hongrie.

Le rejet de l’amendement est un camouflet législatif inédit pour le Premier ministre souverainiste élu en 2010 et réélu en 2014, qui a fait adopter, selon les analystes, plus de 600 lois durant son mandat et une nouvelle Constitution déjà amendée six fois.

Il s’était personnellement engagé dans cette révision constitutionnelle qui visait à prolonger le bras de fer engagé depuis plusieurs mois contre le plan européen de répartition de milliers de réfugiés dans l’UE.

“Après le référendum, c’est la deuxième fois que le scénario voulu par Orban ne s’est pas réalisé. Pour un parti qui se targue d’être efficace, c’est une défaite rare et significative”, a déclaré l’analyste Csaba Toth à l’AFP.

L’initiative de cet amendement avait été prise par le Premier ministre dans la foulée de son référendum d’octobre contre le mécanisme européen de répartition des réfugiés, invalidé en raison de l’abstention.

Favorable sur le principe à cette réforme à valeur essentiellement symbolique, le parti d’extrême droite Jobbik avait conditionné son soutien à la suppression d’un régime de permis de résidence accordé depuis 2013 aux riches investisseurs extra-européens, Russes, Chinois et ressortissants de pays du Moyen-Orient pour l’essentiel.

(…) TV5

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