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Le leader de En Marche ! a réuni 800 membres de son mouvement samedi à Paris pour préparer les échéances électorales à venir, présidentielle et législatives. Devant ses troupes, l’ancien ministre a livré une violente charge contre l’extrême droite.

Il a appelé ses militants à «faire mentir les cyniques et réveiller les somnanbules afin de faire barrage à ceux qui portent la haine de la France».

Ils se sont levés pour scander «Macron président». Il n’a pas cherché à les interrompre. Devant 800 animateurs du mouvement En Marche! réunis à Paris pour préparer la campagne présidentielle, puis celle des législatives, Emmanuel Macron venait de livrer une violente charge contre le Front national, «parti qui salit la République».

Ce n’est pas la première fois que l’ancien ministre de l’Économie s’en prend à l’extrême droite. Au Figaro Magazine, déjà, il expliquait que son engagement politique était né du traumatisme du 21 avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen s’était qualifié pour le second tour aux dépens de Lionel Jospin. C’est en revanche la première fois qu’Emmanuel Macron place Marine Le Pen et son parti au centre d’un discours public.

Nous ne devons pas considérer comme une fatalité la présence du FN au second tour» , a-t-il exhorté en dénonçant les calculs des partis traditionnels. «Depuis le 21 avril 2002, il y a d’une part les somnanbules, de l’autre les cyniques qui s’accommodent de cette affaire et qui se disent qu’après tout, l’élection présidentielle n’est pas si compliquée puisqu’il suffit d’arriver deuxième au premier tour pour que la messe soit dite». Face à «ces replis tactiques», Emmanuel Macron a testé une sorte de slogan de campagne et invité les «engagés» de son mouvement à porter «l’optimisme de la volonté».

«Aucun démocrate ne peut accepter d’être pris en otage d’une élection tronquée, d’une élection à un tour. Aucun républicain ne peut s’habituer à la présence de l’extrême droite au second tour de chaque présidentielle», a-t-il ajouté.

La candidature à venir d’Emmanuel Macron inquiète ses anciens camarades socialistes. Lesquels l’accusent d’aggraver la dispersion de la gauche, au risque de provoquer sa disqualification en 2017. Autour du leader de En Marche! on assure au contraire que c’est en allant chercher les électeurs du FN que Marine Le Pen n’accèdera pas au second tour. Un proche d’Emmanuel Macron l’explique: «La réalité du terrain politique en France, c’est l’activisme du FN. Donc le vrai objectif, c’est de faire basculer dans un autre giron les gens convaincus par son action». C’est l’un des enseignements de la longue marche du printemps. Partout où ils se sont déplacés, les partisans d’Emmanuel Macron se sont retrouvés confrontés au militantisme de l’extrême droite. «Les seuls qui vont recruter sur le terrain, ce sont eux, observe-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron. En face, ni le PS ni les Républicains ne sortent de leur coquille confortable».

Le Figaro

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