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02/11/2016

Le journal Le Monde a publié un article élogieux consacré à Marwan Muhammad. Pour Céline Pina, le leader du Collectif Contre l’Islamophobie en France est un islamiste, connu pour sa proximité avec les frères musulmans et les indigènes de la République. Titre de sa tribune : «Marwan Muhammad, porte-parole des musulmans, pardon… des islamistes»

Ancienne conseillère PS régionale d’Ile-de-France, Céline Pina avait dénoncé, en 2015, le salon de «la femme musulmane» de Pontoise. Elle a récemment publié Silence Coupable (éditions Kero).

Marwan Muhammad est un islamiste qui voudrait bien se faire passer pour un simple musulman, afin de faire oublier qu’il défend une idéologie totalitaire et régressive. Leader du Collectif Contre l’Islamophobie en France, il n’hésite pas à manipuler les chiffres qu’il diffuse pour entériner l’image d’une population musulmane victime d’une France raciste, ce afin de cultiver la haine de la France et de faire du refus de l’acceptation des principes et de l’idéal républicain la mesure du «bon» musulman. Nombre de vidéos où il s’exprime atteste de son appartenance à la mouvance islamiste et se dégager de cette image sulfureuse n’était pas simple. Grâce au journal Le Monde du 31 octobre 2016, le travail est entamé. Dans un article fleuve occupant une pleine page, le «quotidien de référence» présente Marwan Muhammad comme le «porte-voix des musulmans» . […]

Or Marwan Muhammad est un islamiste, proche des frères musulmans. Un ami de Tarik Ramadan, d’Al-Kanz, de Barakacity, du Parti des Indigènes de la république (PIR) et de l’UOIF. Un homme qui apprécie Rachid Abou Houdeyfa, le prédicateur qui pense que les enfants se transforment en chiens ou en porcs s’ils écoutent de la musique et que la femme qui sort sans voile ne doit pas se plaindre si elle se fait agresser. Un homme qui affectionne Abou Anas, autre prédicateur fondamentaliste qui pense que serrer la main d’un homme pour une femme s’apparente à de la fornication… On est bien là dans le petit monde obscurantiste et régressif de l’islamisme militant. Mais jamais cela n’est mentionné dans l’article. […]

Dans ce pourtant long papier, certaines informations révélatrices ont été oubliées. Par exemple que moins d’un mois après les attentats de Paris et l’intervention des policiers pour neutraliser les terroristes à St Denis, Marwan Muhammad, ses amis frères musulmans et du PIR n’avaient rien trouvé de mieux que d’organiser un grand meeting, à Saint-Denis, pour expliquer qu’ils n’étaient «ni Paris, ni Charlie mais perquisitionnables» selon le tweet à succès de leur mentor, Tarik Ramadan…[…]

C’est là tout l’enjeu: évacuer la violence des revendications religieuses et politiques du totalitarisme islamiste dont les dégâts défont le monde, entraînant un cortège de violence, de misère et de régression intellectuelle, pour faire croire qu’une soi-disant «islamophobie» de l’occident serait à la base de tout. Voilà pourquoi le cœur de l’activité du CCIF vise à imposer le terme d’«islamophobie» dans le débat public :

en confondant le racisme envers des personnes avec le rejet d’une idéologie, le terme d’islamophobie vise à rendre impossible la critique de l’Islam et à rétablir de fait le délit de blasphème.

mais surtout, il a vocation à amalgamer musulmans et islamistes puisqu’il est utilisé comme le cheval de Troie qui permet aux pires obscurantistes de revendiquer n’importe quoi, tout en muselant toute critique aussitôt assimilée à du racisme. […] Or les journalistes de Charlie Hebdo ont été tués pour cause de blasphème et parce qu’accuser quelqu’un d’islamophobie, c’est lui accrocher une cible dans le dos.

[…]

Le Figaro

Merci à Stormisbrewing


31/10/2016

Portrait de Marwan Muhammad, directeur du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), présenté comme une “figure montante de la communauté musulmane” et “porte-voix combatif des musulmans”.

“L’islam est une religion française, le foulard fait partie des tenues françaises et Mohammed est un prénom français”

Brillant matheux, il se casse pourtant les dents sur le concours de médecine. « Ça m’a rincé, c’était la première fois que je ratais quelque chose, analyse-t-il. Mais ça m’a beaucoup appris sur la reproduction des élites et la machine à exclusion sociale par la sélection. »

Depuis son retour au CCIF comme directeur, en mars, après une parenthèse de deux ans au Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE, à Varsovie, Marwan Muhammad est devenu, à 38 ans, l’une des figures musulmanes les plus visibles. Un orateur que l’on se dispute, capable de mobiliser. «C’est un leader qui émerge, confirme son presque homonyme Marwan Mohammed, sociologue et coauteur de Islamophobie (La Découverte, 2013). Il prend peu à peu la place de leadership de [l’islamologue] Tariq Ramadan. »

A son tour, il laboure le terrain, enchaîne les conférences, participe au camp d’été décolonial réservé aux « personnes subissant le racisme d’Etat en contexte français », excluant de facto les Blancs, s’efforce de structurer les antennes régionales du CCIF, organise des séminaires « d’autodéfense intellectuelle », comme ce samedi à Strasbourg, avec trois cents inscrits. […]

Il ne faut pas compter sur lui pour demander aux musulmans de se couler bouche cousue dans une société qui les accueille si difficilement. «Le discours politique s’adresse aux musulmans comme s’ils étaient à la frontière, en leur disant : si tu veux venir en France, c’est comme ça que ça se passe. Sauf que nous sommes nés ici et que nous définissons l’identité française, comme n’importe qui d’autre. Cette identité n’est ni monolithique, ni figée. Pourtant, on nous nie le droit d’en faire partie. Or l’islam est une religion française, le foulard fait partie des tenues françaises et Mohammed est un prénom français.» […]

Début octobre, dans un face à face musclé avec Jean-François Copé, à Sciences Po, sans craindre un amalgame plus que douteux, il a ainsi refusé de se prononcer sur la polygamie :

« Je ne condamne pas les choix des uns et des autres d’être homosexuels ou d’être polygames, ça ne m’intéresse pas.»

En revanche, il s’exprime volontiers sur d’autres sujets. En «citoyen lambda», il a exposé le 16 octobre, dans un article à Mediapart, «cinq leviers pour (vraiment) changer la France», de la diplomatie à la politique économique. Entre les deux tours des élections régionales de 2015, il avait été à l’origine d’une campagne sur Twitter, #LeCopainPS, qui ressemblait fortement à une consigne de ne pas voter socialiste. Du côté gouvernemental, on lui rend bien cette méfiance. « Le CCIF a un agenda caché, assure Gilles Clavreul, proche de Manuel Valls. Il dit aux jeunes : regardez ce que le système a fait de vous. Il participe à la structuration de conflits. »

Le Monde

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