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(…) Brassard de police sur le biceps, un brigadier-chef de la BAC (brigade anticriminalité) en poste depuis 20 ans en Seine-Saint-Denis détaille les conditions de travail devenues souvent surréalistes : « Dimanche, 40 véhicules de police étaient affectés à la surveillance d’édifices religieux, essentiellement des synagogues. Il n’y avait plus qu’une seule voiture police secours disponible dans tout le département. »

La situation s’est répétée le lendemain. Les forces de l’ordre étaient démunies quand elles ont dû intervenir sur les échauffourées devant le lycée de Tremblay-en-France. « On a été obligés de faire appel à la police municipale pour faire du maintien de l’ordre ! », s’étrangle Antoine*, policier à la BAC. Les policiers en colère du 93 dénoncent aussi l’effet pervers de la médiatisation de certains événements. « Lors de la vague d’agressions des Asiatiques, trente véhicules police tournaient dans Aubervilliers », confie l’un d’eux. Une politique qui se fait selon eux au détriment du reste de la population et qui va à l’encontre de leurs missions de service public.

Avant de dérouler la longue liste de leurs doléances, ils ont indiqué qu’ils ne parlaient pas au nom d’un syndicat. Car si ce mouvement hors cadre n’épargne pas la hiérarchie et les magistrats, il est aussi sans concessions vis-à-vis de leurs représentants syndicaux. « Ce mouvement leur fait peur car ils ne le contrôlent plus, souligne Christophe*. Il va prendre de l’ampleur, nous ne sommes qu’au début », conclut-il avant de mettre le cap sur Paris où il doit rejoindre d’autres policiers en colère.

(…) Le Parisien

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