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La présidente du FN, Marine Le Pen, a perdu vendredi son procès contre Guy Bedos. Le tribunal a estimé que les propos de l’humoriste relevaient de la diffamation, non de l’injure.

L’affaire remonte à la fin de l’année 2013. Interviewé en marge d’un gala contre le racisme et en soutien à l’ex-ministre Christiane Taubira, organisé par le directeur du théâtre du Rond-Point Jean-Michel Ribes, l’humoriste avait mis en cause la présidente du parti d’extrême droite dans la montée du racisme en France. «Madame Le Pen (…) fait la campagne d’Hitler», avait-il déclaré. «Elle a simplement remplacé les juifs par les Arabes, les nègres (…), et elle dit à tous ces gens qui vont mal, car nous sommes dans la même crise que dans les années hitlériennes : Si vous êtes chômeur, si vous n’avez pas de travail, si vous souffrez, c’est parce qu’il y a trop d’Arabes, il y a trop de Noirs ; si on fout les Arabes et les Noirs à la mer, vous aurez du travail», avait-il ajouté.

Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que Mme Le Pen avait poursuivi pour injure des propos qui auraient dû être poursuivis pour diffamation. Guy Bedos et le directeur de la publication du Figaro, qui avait relayé les propos de l’humoriste, ont été relaxés et Mme Le Pen, qui demandait 5 000 euros de dommages et intérêts, a été déboutée.

Pour le tribunal, les propos litigieux ne lui imputent pas d’être « raciste et nazie », comme Marine Le Pen s’en plaint, mais lui reprochent de « dire, dans le cadre de sa campagne, que les souffrances de la population sont dues aux Arabes et aux Noirs et qu’ils retrouveront du travail si ceux-ci sont foutus à la mer». Ce qui peut faire l’objet d’un débat probatoire, et donc relève de la diffamation et non de l’injure. […]

Le Point

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