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08/10/2016

Karine Le Marchand, qui sera ce dimanche aux commandes du premier numéro d’Une ambition intime sur M6, était invitée du Tube ce samedi 8 octobre sur Canal +. Et elle a donné une véritable leçon aux journalistes politiques qui l’ont critiquée d’avoir invitée Marine Le Pen.

Accusée de participer à la “dédiabolisation” de Marine Le Penparce qu’elle l’a interviewée dans Une ambition intime (sa nouvelle émission qui sera lancée demain) , Karine Le Marchand a taclé le microcosme des journalistes politiques et balayé leurs critiques. “Je m’en fous. C’était évident […] qu’une petite animatrice qui n’est pas une journaliste politique se permette l’outrecuidance d’aller interroger sur un canapé des candidats, ça allait faire des vagues. Et alors ? Je m’en fous !“, a déclaré la star de M6 sur le plateau du Tube.

t Karine Le Marchand de donner une véritable leçon de déontologie à ses confrères : “ Moi, je ne comprends pas quand un journaliste interroge un politique et règle des comptes personnels avec ses idées “, a taclé l’animatrice. “Notre rôle, c’est l’impartialité et normalement, on ne doit pas savoir pour qui on vote”, a ajouté celle qui recevra Marine Le Pen, mais aussi Bruno Le Maire,Arnaud Montebourg et Nicolas Sarkozy dans Une ambition intime ce dimanche 9 octobre en prime time sur M6.

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02/10/2016

Après les agriculteurs en quête de l’âme sœur, les politiques à la recherche de l’amour… des électeurs français. Avec “Une ambition intime” sur M6 ( diffusée le 9 octobre à 21 h), Karine Le Marchand livre des “portraits humains” des candidats à l’élection présidentielle Marine Le Pen, Bruno Le Maire, Arnaud Montebourg et Nicolas Sarkozy. Des interviews testimoniales, où il est question de vie privée, jamais de politique. L’invitation de Marine Le Pen à cette émission fait cependant polémique.

Que penser d’Une ambition intime? C’est un tapis rouge déroulé aux politiques toujours soucieux de s’humaniser. Rien de choquant en soi. L’émission réserve d’ailleurs des séquences parfois intéressantes, drôles et grivoises, éclairantes et bien sûr émouvantes – François Bayou et sa fille anorexique, les larmes de Bruno Le Maire quand il évoque le soutien indéfectible de son épouse, celles de Jean-Luc Mélenchon à l’écoute de Maria Callas. Le procédé devient en revanche plus problématique quand vient le tour de Marine Le Pen… Karine Le Marchand s’explique auprès du JDD.

Marine Le Pen vous a-t-elle surprise ?

Je ne connaissais rien d’elle. Comme la plupart des Français. Son histoire n’est pas neutre. Le cordon sanitaire autour d’elle quand elle était à l’école, coupable d’être la fille de Jean-Marie Le Pen. L’attentat au domicile familial quand elle avait huit ans… C’était une évidence de l’inviter et de l’interviewer exactement comme les autres.

La considérez-vous comme une femme politique comme les autres ?

Bien sûr. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est invitée dans tous les débats politiques.

Oui, dans des émissions où ils parlent politique, et non pour raconter leur vie…

En tout cas c’est une femme comme les autres. Moi je fais une émission avec les présidentiables. Elle a toute sa place. Dans les sondages, elle est entre 25 et 30% d’intention de votes. Elle compte.

Vous ne craignez pas de rentrer dans sa stratégie de dédiabolisation ?

Et vous pensez que la diabolisation du FN a porté ses fruits? De toute évidence, non. Alors on fait quoi? On interdit le parti? Ce n’est pas le cas. Donc, on l’invite.

Au risque de la rendre sympathique avec une interview people…

Donc les psys ne devraient prendre que des gens hyper équilibrés, les avocats ne devraient défendre que des gens irréprochables… Ce n’est pas à moi de pointer son programme politique, son entourage sulfureux… Quelle est ma légitimité ? Je fais des portraits humains de gens avec la même bienveillance, le même recul et la même écoute. Et j’ai trinqué avec elle à la fin comme je l’ai fait avec tous les autres invités. J’ai l’impression d’être au tribunal parce que j’ai fait Marine Le Pen. Franchement, j’étais obligée de la faire, et de la faire comme tout le monde. Sinon, on interdit le FN et on ne l’invite pas. Et ceux qui critiquent cette interview voudront tous la regarder. Si je ne l’avais pas faite, tout le monde me serait tombé dessus, mes agriculteurs en premier.

Le JDD

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