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de la droite en vue de l’élection présidentielle, a lancé sa campagne en présentant son projet de « nouvelle société ». Désireuse d’incarner « la modernité », la députée Les Républicains (LR) de l’Essonne accuse Nicolas Sarkozy de défendre « une droite de la conservation, qui joue avec les peurs ».

Aujourd’hui, il y a une droite de la conservation, qui joue avec les peurs et avec le confort des racines, parce que, hélas, elle semble en incapacité de comprendre les changements du monde et de construire la modernité. Moi, je veux incarner une droite de mouvement, celle qui regarde l’avenir avec optimisme. Je veux être la porte-parole d’une nouvelle société et construire une nouvelle France. Notre pays a besoin de visionnaires, pas de réactionnaires.

Que pensez-vous des révélations de Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy ?

Je les prends avec beaucoup de réserve. Il s’agit quand même de quelqu’un qui a enregistré à leur insu et pendant des années un président de la République et ses correspondants. Ce sont des méthodes détestables.

Cela dit, il reste un problème. C’est que l’évolution du débat politique soit telle que les déclarations de M. Buisson ne paraissent pas insensées. Il évoque un rapprochement avec le Front national. On devrait pouvoir en sourire en se disant qu’un rapprochement entre les héritiers du parti gaulliste et l’extrême droite est impossible. Je ne sais pas si ce projet a vraiment existé mais le simple fait qu’on puisse se dire aujourd’hui que cela a pu avoir lieu, c’est insupportable.

Les idées de Patrick Buisson ont-elles encore une influence sur Nicolas Sarkozy et sur la campagne de la primaire ?

La primaire ne doit pas être celle de la droite et de l’extrême droite. Elle est censée être celle de la droite et du centre. Je veux que ce soit vraiment le cas. Si on veut que le vainqueur rassemble le plus largement possible pour la présidentielle, il faut que la campagne soit un grand moment de mobilisation et de débat entre toutes les sensibilités des électeurs de la droite et du centre.

A l’inverse, je refuse une campagne qui se résumerait à arbitrer entre les idées de l’extrême droite et de la droite extrême, avec les électeurs du FN en juge de paix. Or, ce risque existe quand on voit le caractère exclusif de certains débats…

[…]

Les électeurs de gauche ont-ils leur place dans la primaire de la droite ?

Tous les électeurs qui veulent choisir un candidat d’alternance au quinquennat catastrophique que nous achevons ont leur place dans cette primaire. C’est l’esprit même de cette élection ! Et s’il y a parmi eux des déçus de François Hollande qui veulent y participer, ils sont les bienvenus !

Le Monde

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