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Le Premier ministre français, Manuel Valls, condamne la ville FN de Moselle, où le Secours populaire, jugé trop «pro-migrants», pourrait être privé de local.

«Mon ennemi, mon adversaire, c’est le Front national. Quand une formation comme l’extrême droite dit qu’elle parle au nom du peuple et qu’elle ferme les plus anciennes associations à Hayange, ça démontre bien le vrai visage cynique, anti-populaire» de ce parti, a affirmé le Premier ministre lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, dimanche.

Manuel Valls a mis en garde contre «les campagnes d’une partie de la droite, Laurent Wauquiez, de l’extrême droite, organisées avec des éléments de langage précis, pour organiser la confrontation» sur la répartition des migrants de Calais.

«Je pense qu’alors que la droite est déjà dans sa primaire, la gauche est dans sa primaire, on oublie l’élément essentiel, l’extrême droite», a encore averti le locataire de Matignon, alors que les sondages indiquent constamment que Marine Le Pen sera présente au second tour de la présidentielle en mai 2017. «Je veux me battre de toutes mes forces. La gauche doit faire attention, le danger pour mon pays, c’est l’extrême droite. Il est temps de se mobiliser, ce qui se passe à Hayange et dans certaines villes n’est en rien populaire, en rien apaisant» a encore martelé M. Valls, alors que Marine Le Pen a fait campagne début 2016 sur «la France apaisée» et depuis mi-septembre sur le slogan «Au nom du peuple».

Le Secours Populaire de Hayange a refusé, vendredi, de rendre les clefs du local qu’il occupe, réclamées par la municipalité FN qui l’accuse de faire de la politique et de la «propagande pro-migrants».

L’Essentiel

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