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« On est dans quelle ville ? », « Où est le métro ? », « Combien de temps allons-nous rester ici ? », « Et après, on ira où ? » Fatigués, chargés de sacs, parfois de valises et autres affaires, les migrants qui sortent des cars devant le gymnase Jesse-Owens à Cachan n’ont que des questions à la bouche. Cette centaine d’hommes, essentiellement originaires d’Afghanistan, du Soudan et d’Érythrée, fait partie des 2 100 personnes à avoir été évacuées ce vendredi matin du camp à ciel ouvert qui ne cessait de grossir entre les stations de métro Jaurès et Stalingrad au nord de Paris. 131 ont été réparties dans des sites à Ivry, Chevilly et Fontenay.
Le gymnase Jesse-Owens, situé sur le campus de l’École normale supérieure (ENS) de Cachan a été réquisitionné par la préfecture pour faire face à l’urgence. « Ils vivaient dehors. Ici, on fait de la mise à l’abri », avance un représentant de la préfecture. Une solution transitoire. Les migrants sont en effet accueillis pour un mois, le temps de les réorienter vers un hébergement en fonction de leur situation (réfugié, demandeur d’asile ou autre). En attendant, cent lits de camp ont été entreposés dans la grande salle. Les hommes se répartissent rapidement en fonction de leurs nationalités. Épuisés, certains s’allongent directement sur leur couche.
Quinze réfugiés sont repartis
« On prend d’abord leur identité et on leur fournit ensuite un kit d’hygiène avec des draps, un nécessaire de toilette, une serviette… On leur délivre un badge qui leur permettra d’entrer et de sortir, pas au-delà de 22 heures le soir », reprend la préfecture. Dix vigiles sont présents 24 heures/24 et un système de barriérage a été mis en place pour empêcher la circulation sur le reste du site où cohabitent trois établissements.
« Ils vont pouvoir prendre des douches et avoir des repas matin, midi et soir », ajoute Alexandra Bilahorka, directrice d’unité territoriale chez Coallia, l’association missionnée pou les prendre en charge. Mohamed, un Soudanais de 28 ans, est content : « Ici, c’est mieux que de dormir dehors », lâche le jeune homme. D’autres sont déçus car ils pensaient se retrouver en hôtel. « On est tous mélangés, c’est pas une bonne chose car il y a souvent des disputes », estime Maraj, un Afghan de 21 ans. En fin d’après-midi, quinze migrants étaient déjà repartis.
Le Parisien

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