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C’est la 29ème opération de ce type depuis juin 2015. À chaque fois, les mêmes images : un cordon de sécurité, des visages fatigués, des baluchons vite emballés. Ce vendredi matin, 16 septembre, dans le 19ème arrondissement de Paris, 2.083 migrants ont été évacués d’un campement qui grossissaient de jour en jour. Des Érythréens, des Soudanais, des Afghans, beaucoup de femmes et d’enfants, qui vont être réorientés vers des centres d’hébergement temporaires.

Des autocars les emmènent donc vers des lieux d’accueil proposés par la région Île-de-France, comme un immeuble de Suresnes (Hauts-de-Seine) géré par une association humanitaire. 18 Soudanais s’y installent aussitôt, ils vont pouvoir passer des nuits au propre et au sec. Ils vont rester là le temps de demander l’asile, neuf mois minimum. Mais les conditions d’hébergement ne sont pas toujours favorables : un groupe hébergé dans un gymnase scolaire à Cachan ne pourra rester qu’un mois. Certains sont déjà partis, pour tenter de passer en Angleterre.

 


Bis repetita. Le camp de migrants installé illégalement sous le métro aérien près de la station Stalingrad à Paris est une fois de plus évacué ce vendredi matin, par la préfecture de police.


Soudanais, Afghans et Erythréens s’étaient installés dans une myriade de tentes et matelas entre l’avenue de Flandres et le quai de Jemmapes, dans les Xe et XIXe arrondissement de Paris, dans des conditions sanitaires et humaines très dégradées. Ces derniers jours, un certain nombre de familles et d’enfants étaient ainsi installés dans des tentes, surtout du côté «afghan».
L’évacuation, précédée d’un important déploiement policier, avec bouclage de l’avenue de Flandres entre la rue du Maroc et la place de Stalingrad, a débuté vers 7 heures, quand un groupe de femmes et d’enfants a été rassemblé pour monter dans un bus. Le campement avait déjà été évacué le 17 août, avec près de 700 personnes prises en charge dans des structures d’hébergement.
Au moins 1.500 migrants étaient présents au moment de l’évacuation, selon la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, présente sur place. «Il y a beaucoup de familles avec enfants, plus que d’habitude. Ils vont évidement être pris en charge», a-t-elle déclaré. Interrogée sur l’évacuation jugée par certaines associations tardive de ce campement, la ministre a souligné que «la situation est compliquée», car à chaque «mise à l’abri», il faut «reconstituer des places» pour loger les migrants. Mais en cas de besoin, «on fera d’autres opérations», a-t-elle promis.
Le Parisien

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