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Embauchez des réfugiés, et vite : c’est la consigne adressée aux patrons des grandes entreprises allemandes convoqués ce mercredi à Berlin par Angela Merkel. La Chancelière allemande, dont l’avenir électoral est menacé par sa politique de porte ouverte, s’inquiète de voir que sur plus d’un million de réfugiés, seuls 152 ont été recrutés par les sociétés du Dax, dont une centaine, soit les deux tiers, par la seule Deutsche Post. La poste allemande les a affecté au tri et à la distribution du courrier.

Principaux obstacles à l’embauche invoqués par les patrons : une mauvaise maîtrise de la langue et l’absence de qualifications certifiées. Conséquence : le nombre de réfugiés Syriens, Irakiens et Afghans pointant au chômage ne cesse d’augmenter. Ils étaient 346.000 en août, soit 150.000 de plus qu’en juin. Berlin plaide pour l’intégration via la formation.

A 6,1%, le taux de chômage est au plus bas depuis la réunification et les besoins en main d’oeuvre qualifiée sont réels dans un pays au taux de natalité le plus bas d’Europe. Selon une étude réalisée l’an dernier par la Fondation Bertelsmann , pour maintenir sa force de travail au niveau actuel, l’Allemagne aurait besoin de 500.000 immigrés par an jusqu’en 2050.

En ouvrant ses portes aux demandeurs d’asile du Proche-Orient, l’Allemagne a connu sa plus forte croissance démographique en 20 ans en 2015. La plupart de ceux qui ont trouvé un emploi ont été recrutés par des petites sociétés de services, essentiellement dans les villes et villages de province.

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