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Alors qu’une nouvelle phase d’installation de 500 caméras va être lancée, la mairie a fait de la mise en place de la vidéoprotection dans les cités sensibles une priorité. Une annonce qui va faire du bruit (…)

C’est une nécessité parce que la présence massive de caméras dans le reste de la ville a un effet chasse-neige vers les zones moins surveillées et donc vers ces cités dans lesquelles d’ailleurs on manque parfois de preuves irréfutables pour confondre des malfaiteurs, estime le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-Marie Salanova. Reste maintenant à les placer aux bons endroits, nous avons pour cela des référents sûreté qui travaillent d’arrache-pied.

Car ce sont des dizaines de caméras qui seront, au final, implantées, dont le coût global d’installation – entre 1.500 et 7.000 euros par caméra – risque de s’envoler. Leur mise en place sera sans doute à la charge partagée de la mairie, des bailleurs, avec l’aide du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) et celle de leur entretien, uniquement aux bailleurs (…) Du côté du préfet de police, Laurent Nuñez, et des bailleurs, on retrouve le même enthousiasme.

Les résultats sont bons dans le reste de la ville alors on peut imaginer qu’il en sera de même dans les cités“, juge Bernard Oliver, le président des HLM Paca-Corse. “Pendant trop longtemps, cet aspect a été négligé, donc je suis ravi de cette initiative d’autant que mes services travaillaient déjà à la mise en place de caméras qui seront utiles contre les trafics mais aussi contre les agressions et autres rassemblements nocturnes qui pourrissent la vie des gens”, conclut Lionel Royer-Perreaut, le président de 13 Habitat.

Éducation, social, emploi. Selon Hassan Ali Said, un père de famille de Consolat (15e), elles sont là les vraies priorités : “On prend le problème à l’envers. Installer des caméras de vidéosurveillance, c’est comme donner un médicament à un patient sans lui demander d’où lui vient son mal.

Et le mal, selon lui, il vient du manque, entre autres choses. “Le manque de piscines, de complexes sportifs, le manque d’activités à faire en famille, le manque de moyens pour les centres sociaux et les temps d’activités périscolaires qui défaillent. Qu’ils s’occupent de faire en sorte que les jeunes puissent rester dans le système scolaire, qu’ils puissent se former, ensuite on parlera de caméras de vidéosurveillance.” Quant à l’utilité desdites caméras, elle est, selon lui, proche du néant… “C’est parfaitement utopique. Derrière chaque caméra, il faudra un œil, je ne vois pas comment ce pourrait être possible.” (…)

La Provence

Merci à cathyB

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