Fdesouche

Les services d’aide psychologique et les bénévoles sont confrontés à l’afflux de migrants souvent traumatisés par la guerre.

Mohammed D., 27 ans, réfugié syrien échoué seul en Bavière, après la mort de sa femme et de son fils de 6 mois dans un bombardement, souffrait d’un syndrome post-traumatique. Il est mort le 24 juillet dans l’explosion de la bombe artisanale qu’il portait dans son sac à dos. La détonation de l’engin devant une salle de concert d’Ansbach a également fait quinze blessés parmi les spectateurs qui attendaient à l’extérieur. C’est le premier attentat-suicide revendiqué en Allemagne par l’organisation de l’Etat islamique. Le destin criminel et tragique de Mohammed D. a choqué les Allemands, inquiets de ces «bombes à retardement», ces malades psychiques traumatisés par l’expérience de la guerre, qui pourraient se trouver parmi le million de réfugiés arrivés l’an passé en Allemagne. La trajectoire de Mohammed D. a ainsi relancé le débat autour de la prise en charge psychologique des réfugiés traumatisés. 40 % des demandeurs d’asile souffriraient de troubles psychiques qui les empêcheraient de s’intégrer, selon une étude de 2008.

(…) «Beaucoup de personnes ont d’incroyables ressources de résilience, mais ne peuvent y recourir tant qu’elles sont dans cette phase d’incertitude sur leur chance d’obtenir ou non l’asile», ajoute Meryam Schouler-Ocak. Le simple fait d’avoir une tâche quotidienne à accomplir, la présence d’une oreille attentive, un véritable logement et surtout la fin des doutes sur l’issue de leur demande d’asile suffiraient dans bien des cas à soulager les réfugiés.

Liberation

Merci à cathyB

Fdesouche sur les réseaux sociaux