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Le phénomène électoral est manifeste. La poussée idéologique, notable. Le succès institutionnel, relatif. Il n’empêche, le Front national reste en France un parti politique à part : par son histoire, mais surtout son rapport à la République, à la frontière, à l’immigré, et plus spécifiquement aux musulmans. Libération a donc décidé, en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et l’agence la Netscouade, de faire du traitement du FN un axe majeur de son suivi de la campagne présidentielle, actant la place centrale du parti d’extrême droite et la rupture de nombreuses digues morales et idéologiques dans la droite «classique».

Alors que Marine Le Pen a une chance indéniable de figurer au second tour de 2017. Alors que depuis 2012, le parti d’extrême droite a fait élire les siens comme jamais, sans toutefois gagner une collectivité. Et alors que son programme reste un patchwork structuré par la priorité nationale, la sortie de l’euro et l’immigration zéro. Libération va lancer début octobre «Un œil sur le Front», son observatoire du FN et de la droite extrême. Avec l’ambition d’en faire la plateforme de référence.

Un site mêlant formats journalistiques, travaux universitaires, archives, data, alertes citoyennes et tribunes de grandes voix. Pour montrer, analyser, repérer, révéler ou comparer, mais aussi pour dénoncer, désintoxiquer. Non pas un traitement de faveur ou de défaveur, mais l’affirmation d’une priorité éditoriale. Le succès de formations populistes dont les mots claquent toujours aux oreilles des mêmes – les musulmans -, accusés en bloc de beaucoup des maux de la société, est une réalité au moins européenne, avec Trump en cousin américain. Une internationale qui compte dans ses rangs la Russie de Poutine – où le FN s’est renfloué financièrement -, un pouvoir prompt à appuyer les partis à tendances nationaliste et anti-américaine, qui honnissent l’UE comme l’Otan et soutiennent Al-Assad en Syrie. Le Front a des alliés et des réseaux dans cette extrême droite européenne hétérogène, ce sera aussi au menu de notre observatoire. […]

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