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Un comité d’accueil houleux pour Kofi Annan à Sittwe dans l’ouest de la Birmanie. L’ancien secrétaire général de l’ONU est chargé par Aung San Suu Kyi de trouver une solution au sort de la minorité musulmane Rohingyas.

Les bouddhistes nationalistes qui considèrent les Rohingyas comme une menace à leur identité, refusent qu’un étranger s’immisce dans les affaires locales.

“La République de Birmanie est un pays qui a sa propre souveraineté souligne Aung Than Wai, un manifestant du Parti national arakanais. Et en tant que tel, nous trouvons inacceptable que des étrangers fassent partie de cette commission.”

Kofi Annan, qui dirige cette commision, doit rencontrer des Rohingyas mardi après-midi. Ces derniers
sont présents en Birmanie depuis des décennies, mais restent considérés par les bouddhistes comme des immigrés illégaux du Bangladesh voisin.

“Pour construire l’avenir, les deux grandes communautés doivent aller au-delà des décennies de méfiance et trouver des façons d’embrasser les valeurs communes de justice et d‘équité souligne Kofi Annan. En fin de compte, la population de l‘État de Rakhine doit tracer son propre chemin. Nous sommes là pour vous aider. Nous sommes ici pour aider à fournir des idées et des conseils.”

Les Rohingyas sont près d’un million de personnes. Depuis des violences meurtrières en 2012, plusieurs dizaines de milliers d’entre eux n’ont pas pu retourner dans leurs villages et s’entassent dans des camps de fortune.
Privés de papiers d’identité, ils n’ont pas accès aux hôpitaux, aux écoles et au marché du travail.

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