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03/09/2016

Un ancien enseignant d’allemand vacataire aux lycées Jean-Vigo (public) et Jeanne-d’Arc (privé), de nationalité ivoirienne, a reçu en fin de semaine dernière une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) “dans un délai de 30 jours.”
Le “cas” Patrick Tiagone est de retour sur la place publique. Ancien enseignant d’allemand vacataire aux lycées Jean-Vigo et Jeanne-d’Arc, ce Millavois de nationalité ivoirienne avait bénéficié, entre 2012 et 2014, d’un soutien massif de la population locale pour l’obtention de ses nouveaux titres de séjour.

À plusieurs reprises, nous avions évoqué dans nos colonnes les difficultés administratives rencontrées et son parcours du combattant pour légaliser sa situation, alors même qu’il était “employé” par l’État. Malgré l’obtention du concours Capes-Cafep en 2014 [pour passer les concours de l’enseignement, ll faut être de nationalité française ou ressortissant d’un pays de l’UE…] , et une affectation à Castres puis Toulouse, ce professeur a reçu en fin de semaine dernière une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) “dans un délai de 30 jours.” Décision intervenant quelques mois après son licenciement (en avril dernier, NDLR) et surtout, quelques jours seulement après le terme de son dernier titre de séjour.
Désireux de faire appel de cette décision auprès du tribunal administratif, Patrick Tiagone a dû se rendre au commissariat de police, jeudi 1er septembre, pour “pointer” – comme la loi l’y oblige – et indiquer “ses diligences dans la préparation de son départ”. Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du collectif de soutien millavois aux sans-papiers, était à ses côtés et se réunira ce vendredi 2 septembre au soir, à La Loco, en vue de “trouver des solutions pour lui faire obtenir un titre de séjour durable.”
Midi Libre

Merci à Jesse James


17/04/2016

En poste depuis janvier, Patrick Tiagoné n’a toujours pas de titre de séjour.
À l’appel de plusieurs de ses collègues et des parents d’élèves de la FCPE, un rassemblement est organisé, mercredi 2 mai en solidarité avec Patrick Tiagoné. En poste au lycée Jean-Vigo depuis le mois de janvier, ce professeur d’allemand d’origine ivoirienne ne dispose toujours pas, en dépit d’une demande déposée en préfecture, de titre de séjour, et ceux qui le soutiennent aujourd’hui redoutent qu’il fasse l’objet d’une mesure d’expulsion à l’échéance de son contrat de travail, le 1er juillet.
Malgré le contrat établi par le rectorat et l’autorisation délivrée par la direction départementale du travail, la situation de cet enseignant n’est toujours pas régularisée” insistent, dans un tract distribué au lycée et à l’extérieur, les personnels et parents d’élèves solidaires. Avant d’être appelé au lycée du Puits-de-Calès, où il est le 3e professeur remplaçant depuis le début de l’année scolaire, il a enseigné dans un collège de Normandie en 2010. “Ce problème est emblématique de la situation de précarité dans l’Éducation nationale où de nombreux postes ont été supprimés, notamment dans cette discipline” remarquent Édouard Martin (Snes) et Camille Desavis (FCPE).
Midi Libre

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