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Dix ans après avoir publié « Les Classes moyennes à la dérive », le sociologue Louis Chauvel lance un cri d’alarme dans « La spirale du déclassement » (Seuil) : la classe moyenne vit bel et bien un déclin.

Pouvoir d’achat stagnant, impôts alourdis, niveau d’étude non reconnu, difficulté à constituer un patrimoine, inquiétude pour l’avenir des enfants, écarts de revenus grandissants avec les riches… La morosité envahit la classe moyenne, ces Français (50 % à 65 % de la population) qui produisent, consomment, investissent, assurent la stabilité sociale du pays […]

Il y a dix ans, les classes moyennes ne savaient pas où elles allaient… Aujourd’hui, elles savent qu’elles sont dans une spirale du déclassement. Le déclassement, c’est décrocher d’une position que l’on croyait acquise, et la société française est une société de statuts, où décliner d’un statut est la pire chose qui puisse arriver. Mais la manière dont elle est organisée, notre droit du travail, notre protection sociale, rendent ce phénomène relativement rare à l’intérieur d’une génération…

Et « le peuple ne dénonce plus l’héritage » écrivez-vous ?

Oui, et ce basculement a lieu entre l’élection de Mitterrand en 1981, et le tournant de la rigueur en 1983 : l’héritage, massivement considéré de manière négative, devient plutôt positif. Et aujourd’hui, on voit bien que, sans l’héritage, le système s’effondrerait. […]

Le Bien Public
Merci à Jesse James

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