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L’interdiction des arrêtés anti-burkinis ne siffle pas la fin du match pour Charles Consigny, chroniqueur au Point, qui estime que les politiques ne peuvent pas rester “les bras ballants”. Il demande une “réponse politique”

Ceux qui se sont réjouis bruyamment de la suspension des arrêtés anti-burkinis sont les soumis du roman, superbe et prophétique, de Michel Houellebecq, Soumission, c’est-à-dire, sinon les nouveaux collaborateurs, en tout cas des gens dont la lâcheté commande les prises de position et la coupable passivité.


[…] Le Conseil d’État a fait ce qu’il fallait en droit. Il reste que nul ne peut nier que l’intégrisme islamique a pris des proportions extrêmement inquiétantes ces dernières années. Dans sa version barbare, avec les attentats. Mais aussi dans l’hostilité que les fondamentalistes manifestent à l’endroit de tout ce qui leur est étranger, c’est-à-dire notamment à la France, en France, l’une des grandes patries de l’égalité entre hommes et femmes, un lieu où les femmes sont sublimées par des œuvres littéraires rivalisant de tendresse à leur égard depuis plusieurs siècles. […] Doit-on vraiment rester les bras ballants devant des comportements qui remettent en cause les fondements de l’identité française, qui atteignent ce qui fait la beauté et la douceur de notre pays ? […] Ne pas interdire le burqini ne doit pas avoir pour conséquence de ne rien faire pour lutter contre le phénomène de la radicalisation religieuse. […] La France n’est pas qu’un territoire hexagonal administré par une compagnie d’assurance qui s’appelle l’État. C’est autre chose et beaucoup plus que cela. […] Que l’on soit musulman ou catholique, noir ou blanc, de gauche ou de droite, on ne peut pas rester inerte devant l’avancée d’un nouveau fascisme, qui fera peu de cas, lui, des grandes libertés que certains prétendent aujourd’hui défendre.
Le Point

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