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13/08/2016

L’État a essuyé une défaite dans sa tentative de régenter les activités du camp de migrants de la “Jungle” de Calais. Cette décision constitue une victoire pour les associations pour lesquelles ces commerces sont “des lieux où les gens se sociabilisent“.


12/08/2016

Dans un communiqué, le tribunal administratif de Lille a annoncé débouter la demande en référé de fermeture des commerces informels installés dans le camp de la “jungle” de Calais.

Le tribunal administratif de Lille a débouté la préfecture du Pas-de-Calais de sa demande en référé de fermeture des commerces informels installés dans le camp de la “jungle” de Calais, selon le texte de la décision communiqué à la presse.

“Des préoccupations compréhensibles”

Dans son ordonnance, le juge estime que “les préoccupations exprimées par le préfet du Pas-de-Calais sont tout à fait compréhensibles” mais que “les conditions d’urgence et d’utilité requises” par la loi “ne sont pas remplies pour faire droit” à sa demande “que soient expulsés les gérants des 72 structures de vente illégales recensées” sur le site.

Le juge des référés Jean-François Molla ne conteste pas que ces commerces “ne bénéficient d’aucune autorisation administrative” et que “certaines structures (….) ne respectent pas les règles sanitaires les plus élémentaires”.
Toutefois, souligne-t-il, “ces épiceries, cafés, restaurants remplissent d’autres fonctions” que l’alimentation des migrants qui “vivent dans des conditions de précarité extrême et de total désœuvrement. Ces lieux, ajoute-t-il, “constituent des lieux de rencontre apaisés entre migrants et avec (les) bénévoles (…)”. Environ 4.500 migrants vivent sur ce site selon la préfecture, plus de 9.000 selon un comptage de deux associations rendu public ce vendredi.

Itélé


11/08/2016

A Calais, la fermeture des commerces provoque des tensions. Les restaurants, qui nourrissaient près de 1500 migrants par jour et participaient à la cohésion entre ces derniers, ont été démantelés. L’État espère ainsi reprendre le contrôle de la jungle, et endiguer le commerce parallèle.


10/08/2016

Une audience en référé était en cours mercredi 10 août au tribunal administratif de Lille où la préfecture du Pas-de-Calais a demandé de faire fermer plusieurs dizaines de “commerces illégaux” de la “jungle” de Calais.   

Selon l’association L’auberge des migrants, la préfecture demande “l’autorisation de fermer les 72 restaurants de la jungle, et la remise en état des lieux, c’est-à-dire leur destruction” en raison de “l’absence de respect des règles d’hygiène et de sécurité du public”. La préfecture a confirmé cette requête qui concerne selon elle “63 lieux de vente” à la sauvette”.

Selon le dernier comptage réalisé par la préfecture mi-juin, 6 123 migrants vivaient encore dans ce camp surnommé la “jungle”.

BFM

(Merci à C’)

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