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Sofiane qui s’est fait voler sa moto de quartier par Moussa et Amazigh (plus de 20 condamnations) règle ses comptes avec la kalachnikov dont il ne sait pas se servir et tire à plusieurs reprises dans la rue. Après une fuite en Algérie et en Belgique il répond enfin à la justice après son interpellation. […]

«Il a tiré, il a tiré, il a tiré, il a tiré, il a tiré… Même lui, il était choqué. Ça allait trop vite pour lui », décrit l’homme visé par les coups de Kalachnikov dans un règlement de comptes entre des habitants de deux rues du quartier de Bléville, au Havre. Une balle va finir dans la voiture d’un passant. D’autres à pied se trouvaient à proximité de la scène. Sofiane Kessaci désigné comme le tireur conteste devant le tribunal correctionnel du Havre. « Est-ce que ça ne vaut pas le coup d’expliquer clairement ?, tente encore le président. Ce ne serait pas le temps d’assumer ? » […]

Scène 1 : Moussa et Amazigh de la rue Saint-Just vont voler la moto appartenant en copropriété à Sofiane et à un second jeune de la rue Cocteau. « C’est une moto de quartier », préfère Moussa, treize condamnations au casier et contestant le vol. « C’est normal qu’on soit énervé quand on est volé ! », peste Sofiane qui a appris par « radio-quartier », comme le précise le président du tribunal, que sa moto avait disparu. Au volant de sa Renault Twingo, il se rend chez les ennemis pour percuter les deux voleurs qui sont désormais sur un scooter. Au passage, Sofiane reçoit du gaz lacrymogène de la part d’Amazigh. « Je suis rentré vers Cocteau. Je n’y voyais plus rien », se souvient-il. Fin de la scène 2.

Mais, pas question d’en rester là. Le grand frère de Moussa apprend sur une autre fréquence de « radio-quartier » que Sofiane est venu heurter ledit scooter. « Mon petit frère boite. Tout le monde est énervé », décrit-il. L’aîné décide de se déplacer rue Jean-Cocteau. Il tombe sur Sofiane Kessaci, selon sa version. « Il sort sa Kalach’ du coffre de sa Citroën C5. » […]

Dans une dernière scène, Moussa et un complice sont venus à leur tour rue Cocteau armé d’un accessoire long comme la barre du tribunal, comme le mesure le prévenu. « C’était une fausse arme, pour faire peur », promet Moussa. Lui et Amazigh déjà condamné à vingt-deux reprises par la justice écopent de six à huit mois de prison ferme. Reconnu par les juges comme le tireur, Sofiane Kessaci est condamné à trois ans de prison ferme. Il n’avait été interpellé qu’en janvier dernier, après avoir fui en Algérie, en Belgique et à Paris. […]

Paris-Normandie

Merci à punisher00076

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