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Deux actes terroristes ont eu lieu récemment à Charleroi et à Verviers. Le sénateur belge Alain Destexhe dénonce l’impuissance publique, sous couvert de juridisme, et le discours culpabilisateur des faiseurs d’opinion.

Dans la première, l’auteur de l’attaque, un Algérien en séjour illégal en Belgique, connu des services de police pour des faits de délinquance, avait fait l’objet de deux ordres de quitter le territoire sans être incarcéré, “faute de place”. […] De fait, en France comme en Belgique, il est très difficile de renvoyer les illégaux, non seulement pour des raisons juridiques – peu de pays d’origine coopèrent et l’État de droit offre de généreux recours dont des avocats spécialisés rémunérés par l’État se sont fait une spécialité – mais aussi parce qu’ils bénéficient du soutien d’ONG et de groupes de pression largement médiatisés. […]

La seconde affaire est encore plus emblématique des contradictions de l’État de droit. Une vidéo d’un jeune d’une quinzaine d’années se promenant dans les rues de Verviers, une ville en déclin particulièrement touchée par le salafisme, et appelant au meurtre de chrétiens s’est retrouvée sur un site Internet français. Après investigation, il s’est avéré que l’adolescent est le fils d’un imam radical qui avait fait l’objet d’une mesure d’expulsion il y a un an, mais avait déposé des recours contre la décision du gouvernement. […].

Bien que la Belgique soit l’un des pays d’Europe les plus touchés par le salafisme et le radicalisme, une grande partie des “faiseurs d’opinion” – ou plutôt de ceux qui ont accès au débat public ailleurs que sur les médias sociaux – continue à vivre dans le déni, la victimisation et la culpabilisation. Dans les opinions ou éditos des journaux les plus sérieux, les appels à “garder la tête froide” se multiplient. La “vraie guerre contre le terrorisme» serait “une guerre contre nous-mêmes, contre nos instincts primaires, contre notre soif de revanche”. Ou encore un appel à faire “un effort au quotidien en faveur de l’apaisement des esprits”: “tous les charters du monde n’empêcheront jamais un homme de se lever soudainement et d’en découdre avec la société qu’il a fini par haïr”. De là à écrire que cette société est coupable, il n’y a qu’un (petit) pas.

Le Figaro

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