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Les pays d’Europe du Sud, Espagne, Grèce et Portugal bénéficient de l’annulation des voyages au Maghreb, Egypte et en Turquie. Les vacanciers stimulent ainsi la croissance de ces pays après des années de crise.

Bruce Payne vient tout droit d’Australie pour amarrer son voilier au port d’Egine (Grèce), une île située à une heure et demie d’Athènes. […] Il aurait aimé partir, cet été, à la découverte des côtes turques, mais il avoue y avoir renoncé : «La situation politique en Turquie m’a dissuadé. Ici, en Grèce, je me sens davantage en sécurité avec ma famille.»

David Lemire, un Québécois qui a passé trois semaines en Grèce entre les Cyclades, la région de Thessalonique et Athènes, explique s’y sentir «moins menacé par les attaques terroristes qu’en France ou au Maghreb».

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Et derrière les bons chiffres pointent des inquiétudes. Au Portugal, la crainte que la reprise économique suscitée par le tourisme ne soit à deux vitesses entre les régions côtières, favorisées, et celles de l’intérieur. En Espagne, celles qui portent sur le risque de voir le pays se transformer en club de vacances.

Dans son éditorial du 4 août, le quotidien El Pais avertit que, «comme en 2007, la croissance dépend du tourisme et de la construction, précisément les activités les plus vulnérables aux effets d’une éventuelle crise». Et de plaider pour qu’elle « repose sur des marchés plus innovateurs. Le degré de bien-être social, qu’il faut commencer à mesurer, n’est pas donné par des contrats d’un mois ni par des microsalaires, même s’ils améliorent les statistiques macroéconomiques».

Le Monde

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