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La repentance est à la mode. Le Blanc européen colonialiste esclavagiste, voilà l’ennemi. Mais étudier l’histoire n’est pas se couvrir la tête de cendres !

Dans un roman trop peu lu (Chien blanc, 1970), Romain Gary met en scène une bande d’acteurs hollywoodiens rassemblés autour de Jean Seberg. Pétris de bonnes intentions, ils se flagellent pour leur responsabilité de Blancs dans le massacre des Indiens – on était alors en plein western révisionniste du type Little Big Man (Arthur Penn, 1970). Le narrateur a beau leur objecter que leurs ancêtres, à l’époque des massacres de Sand Creek (1864 – évoqué dans Soldat bleu, de Ralph Nelson, 1970 aussi) ou de Wounded Knee (1890 – raconté dans Bury my Heart at Wounded Knee, d’Yves Simoneau, 2007), étaient encore des Juifs ukrainiens assez peu impliqués dans l’histoire américaine, rien n’y fait, la repentance passionnelle des activistes de gauche remplace tout raisonnement.

Nous y revoici. L’histoire européenne n’est, paraît-il, que l’histoire de l’asservissement de l’Afrique tout entière et de l’exploitation du reste du monde. À nous de nous couvrir la tête de cendres en pensant au commerce triangulaire, à la conquête de l’Algérie et du Tonkin, à l’éradication des populations autochtones des Amériques, et j’en passe.

Mais ce n’est pas encore assez. (…)

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