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Hebergeur d'imageCe site de recherche d’emploi ne ressemble à aucun autre. Et pour cause : il s’adresse exclusivement aux réfugiés qui ont obtenu le droit d’asile ou fait leur demande depuis plus de neuf mois. Encore expérimentale, la plate-forme, qui vise à faciliter les contacts avec les employeurs désireux de leur donner une chance, devrait proposer une version définitive en octobre.

Conçu par l’association Action emploi réfugiés, le site a déjà noué un partenariat avec la société d’intérim Adecco. « L’emploi est le meilleur facteur d’intégration. Il permet d’acquérir les codes culturels, des réseaux, une connaissance du pays », explique Diane Binder, présidente de l’association.

En France, quelque 330 000 emplois, selon le Medef, ne sont pas pourvus. « Ces personnes sont un réservoir de compétences et de talents, souligne Diane Binder. Les réfugiés peuvent beaucoup apporter à nos entreprises, poursuit-elle. Ils viennent avec leur parcours, leur expérience, et surtout une volonté extraordinaire de s’intégrer. » Et ce, malgré de multiples barrières à leur arrivée dans l’Hexagone, la principale étant celle de la langue. Action emploi réfugiés, qui travaille avec des associations qui donnent des cours de français, conseille aux réfugiés d’accepter parfois des emplois moins qualifiés, le temps d’apprendre la langue.

Une jeune experte-comptable syrienne vient, par exemple, d’ouvrir un restaurant associatif dans le XIIIe arrondissement de Paris. Autre difficulté, faute d’équivalence à leurs diplômes, certains réfugiés doivent reprendre leurs études. « Un avocat syrien de 28 ans est contraint de se réinscrire ici à la faculté pour apprendre le droit français », poursuit Diane Binder. Enfin, l’association est « consciente des inquiétudes des Français », vis-à-vis de l’arrivée des réfugiés, dans un pays miné par le chômage. Mais, rappelle Diane Binder, « les demandeurs d’asile ne représentent « que 0,0014 % de la population française et ces réfugiés sont compétents, diplômés et motivés » et donc une source de richesse pour l’économie française. (…)

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