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Nadia Remadna lutte contre le radicalisme religieux chez les jeunes des quartiers. Ce qui lui fait peur désormais : les “13-14 ans” qui arrivent…


« Aujourd’hui le religieux est partout ». Vendredi matin, au micro d’Europe 1, Nadia Remadna ne mâche pas ses mots, et elle sait parfaitement de quoi elle parle. La présidente de l’association La Brigade des mères lutte depuis 2014 contre la montée des extrémismes religieux. Dans son quartier de Sevran, en Seine-Saint-Denis, elle essaie d’apporter son soutien aux familles dont les enfants se radicalisent. Mais, impuissante, elle assiste au fléau qui se métastase. Car, malgré ses nombreux avertissements, son combat reste ignoré : « Cela fait des années que j’alerte. Mais le problème quand on alerte, c’est qu’on nous dit que le salafisme n’est pas un délit. »
Cours d’arabe ou cours coraniques ?

Pourtant, dans les quartiers difficiles, le salafisme se joue au quotidien. Le visage à peine masqué, il a progressé et s’est enraciné sans qu’aucun responsable politique ne s’en soit soucié, juge-t-elle, elle qui est en première ligne pour en constater l’avancée. « Très pessimiste », elle regrette avant tout ce manque de prise en considération des foyers de radicalisation qui laisse présager le pire : « Aujourd’hui ce qui me fait peur, ce sont ceux de 13-14 ans qui arrivent. Ce sont des bombes à retardement, puisqu’on n’a rien à côté. »
(…) Le Point

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