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Une foule de toutes origines est venue nombreuse hier se recueillir là où neuf personnes ont été abattues vendredi par un “jeune déséquilibré”. Pour le Parisien, c’est “l’Allemagne plurielle” qui a touchée au cœur.

«Je sais que le meurtrier en voulait aux Turcs en général parce qu’il avait été harcelé à l’école, mais pas pour des raisons ethniques» (Dilara)

Munich : une chorale de réfugiés syriens chante… par leparisien
« Munich est coloré » . Au milieu d’un parterre de bougies et de fleurs, face au McDonald’s du Parc olympique de Munich encore protégé par des policiers, Ahmad tient la pancarte du bout de ses mains brûlées. Un message de paix et de tolérance, brandi par ce réfugié syrien touché dans sa chair par la guerre avant de trouver refuge en Bavière, à l’heure où c’est l’Allemagne dans toute sa diversité qui pleure ses morts de vendredi soir. Le bilan macabre du coup de folie de David Ali Sonboly donne à lui seul un condensé de cette société allemande. Parmi les neuf victimes, essentiellement des adolescents, figurent un Turc, deux Germano-Turcs, deux Allemands, un Hongrois, un Kosovar, un Grec et un apatride.
Alors qu’elles avaient exclu dès samedi tout lien avec l’organisation Etat islamique, les autorités allemandes ont précisé hier que le geste de ce jeune de 18 ans d’origine iranienne récemment converti au catholicisme n’avait aucun mobile raciste. Sa fascination pour le tueur néonazi norvégien Anders Behring Breivik n’a pas influencé le choix de ses victimes qu’il a visées au hasard de ses coups de feu. « Il n’y a rien dans cette affaire contre les étrangers », a indiqué hier le procureur de Munich. Pour le chef de la police, c’est tout simplement la diversité des origines des clients habituels de ce fast-food qui explique la nature de ce bilan. « Un tiers des habitants de Munich ont des origines étrangères », avance Mohamed, un ingénieur né en Egypte.
Face au centre commercial encore fermé, c’est un pays mosaïque qui se rassemble. La chorale d’Ahmad entonne l’« Hymne à la joie » en allemand, signes de croix et prières musulmanes se succèdent, femmes voilées et religieuses en cornettes se croisent, à l’unisson dans la douleur. De nombreux drapeaux turcs ont été accrochés, en hommage à une communauté locale forte de 80 000 membres particulièrement affectée par la tuerie et contre laquelle le tireur avait proféré des propos peu amènes avant de se donner la mort. […] Le Parisien

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