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Analyse de Pierre Martinet, ancien de la DGSE Service Action, aujourd’hui directeur Associé en charge des opérations chez Corpguard, après l’attentat islamiste de Nice.

Aujourd’hui, l’idéologie de certains pays musulmans qui autorisent la charia arrive en force en France. On se fait infiltrer par ces pays. Quelle est la limite entre l’islam paisible et laïc et l’islam radical qui veut imposer sa religion face à nos démocraties, là est la véritable question..

[…]

On a vu que les militaires de la force Sentinelle qui étaient présents aux abords du Bataclan, lors des attentats, ont eu pour ordre de ne pas ouvrir le feu. Est-ce encore possible que ces militaires n’interviennent pas ?

Là, on marche sur la tête. Les militaires ont eu pour ordre de ne pas ouvrir le feu, vous rendez-vous compte ? Nos militaires n’ont pas de mission claire. Ils sont là pour rassurer la population. Ça ne sert à rien s’ils ont pour ordre de ne pas intervenir, à rien. On doit leur dire clairement d’ouvrir le feu face à l’ennemi. Il faut un changement dans les ordre à donner. […]

N’y-a-t-il pas en toile de fond les gueguerres entre les services ?

Il y a toujours eu des accrochages mais quand je vois le rapport Fenech (président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de Paris et conseiller municipal de Lyon, NdlR) qui dit que la France n’est pas prête face à la menace terroriste, je tombe de ma chaise. On est prêt depuis 1995, à l’époque j’étais encore dans la DGSE. Le problème c’est qu’on a laissé monté cette idéologie de l’islamisme radical en France qui, aujourd’hui, est incontenable. On a été trop laxiste avec les Frères Musulmans, avec les salafistes et toutes les revendications religieuses, au sein des entreprises, au sein des écoles publiques, avec le voile. Une partie du monde musulman se sent attaquée par l’Occident qui refuse le voile. Une partie de l’islam politique en France adhère au projet de l’Etat islamique. […]

Le principe du terrorisme islamiste est de créer des clivages communautaires. C’est ça le grand risque : l’émotion , la psychose et la déstabilisation d’un pays.

C’est le risque expliqué par Patrick Calvar, patron de la DGSI, lors de son audition par la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, de voir une confrontation entre l’ultra-droite et le monde musulman ?

Je marche sur la tête encore une fois. La menace n’est pas l’extrême-droite, c’est le terrorisme ! Mais effectivement, ce terrorisme va créer des clivages entre communautés. Mais ce ne sera pas seulement l’extrême-droite mais Monsieur et Madame Tout-le-monde qui, un jour, en auront marre et vont s’en prendre à des Musulmans car pour beaucoup de gens, le terrorisme est en lien avec les Musulmans. Il y a trop de concitoyens qui font des mélanges car nos gouvernants ne nomment pas assez clairement notre ennemi.

Lyon capitale.

Merci à Jesse James

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