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La mairie de Rekingen redoute une hausse de ses coûts d’aide sociale si des migrants s’établissent dans la commune.

C’est un appel singulier que lancent les autorités de Rekingen, en Argovie, dans la dernière édition du journal officiel de la Commune. «Nous prions les propriétaires de biens immobiliers de renoncer à l’avenir à conclure un contrat de bail avec des réfugiés au bénéfice d’un permis B», peut-on y lire. Selon la mairie, il en va tout simplement de la survie de cette bourgade de 950 habitants en situation financière délicate.

Si elle qualifie de «louables» les motivations «humanitaires» poussant un privé à louer un logement à un réfugié reconnu, elle met en garde: leur permettre de s’établir sur son territoire pourrait alourdir la facture de l’aide sociale, précipitant la «ruine financière» de Rekingen. «Ces personnes vivent d’une aide matérielle», insistent les autorités dans leur message, révélé hier par l’Aargauer Zeitung.

La Commune a pris les devants après avoir appris que sept anciens occupants du centre d’accueil pour requérants d’asile basé dans le village avaient décidé d’élire domicile à Rekingen. Six ont déjà trouvé un toit. C’est la première fois que des réfugiés avec un permis B s’y établissent.

Municipal des Finances, Roman Knöpfel refuse de laisser dire que sa Commune ne veut pas de migrants. «Nous faisons déjà beaucoup pour eux. Le Canton en loge déjà plus de cent dans notre village. Il faut comprendre, pour une petite commune comme la nôtre, qui pratique le deuxième taux d’imposition le plus élevé du canton, de nouveaux cas à l’aide sociale peuvent représenter un grand danger.» En Argovie, c’est le Canton qui doit dans un premier temps verser aux réfugiés reconnus l’aide sociale si besoin est. Après cinq années, les communes prennent le relais.

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TdG.ch

Merci à cathyB

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