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C’est un feuilleton à rebondissements. Depuis le mois d’avril, les Belgradois s’oppose à un vaste projet immobilier qui devrait complètement dénaturer un quartier historique. […]

Pour Ljubica Slavkovic, architecte et chef de file des protestataires, tout cela est «réalisé d’une manière non démocratique, violente et corrompue». Une association d’architectes a dénoncé un projet «dénué d’identité». Question de goût, rétorque Milutin Folic qui, architecte lui-même, l’aurait «peut-être conçu différemment» mais ajoute qu’il «s’adapte à la perfection» à Belgrade. Pour les opposants, les Belgradois pourraient finir par en être de leur poche. Selon les autorités serbes, le groupe émirati investirait directement 300 millions d’euros, dont la moitié serait en fait un prêt. Aucun autre détail financier n’a été révélé.
Aux yeux de Ljubica Slavkovic, «des biens et des ressources publics ont été dérobés et cédés à un groupe d’individus au pouvoir et proches du pouvoir pour qu’ils en tirent profit», «tout se passe à huis clos.» Ces opposants sont «financés par l’étranger», rétorque Aleksandar Vucic, convaincu que c’est lui qu’ils visent. Depuis le siège du gouvernement, le 13 juillet, il pourra peut-être les voir défiler pour la quatrième fois, les observer brandir des canards jaunes, symboles de corruption en Serbie. Et les entendre scander: «Ovo je nas grad!» (»Ceci est notre ville!»).
Le Figaro
Merci à Dura Lex

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