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Dans un courrier daté du 20 juin, que BFM TV s’est procuré, la directrice de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis alerte sa hiérarchie sur les conditions de détention au sein de son établissement. C’est une démarche exceptionnelle de la part du personnel pénitentiaire.

« J’appelle votre attention sur la situation particulièrement inquiétante des effectifs de la population pénale de l’établissement», écrit-elle au préfet de l’Essonne et à l’administration pénitentiaire. «Le nombre d’écrous atteint des sommets», poursuit-elle. La directrice affirme, à titre d’exemple, que 85 personnes ont été écrouées en un seul week-end. C’est 30 % de détenus en plus qu’un week-end moyen.

Une gestion d’autant plus compliquée que Fleury-Mérogis détient 109 détenus incarcérés pour des faits de terrorisme. C’est la maison d’arrêt qui compte le plus de ce type de profils. Pour contenir tout ce monde, la directrice décrit que dix matelas ont été installés au sol, seize depuis ce courrier. La plupart des cellules comptent deux lits. […]

La directrice décrit également un épuisement des surveillants. «La détention est devenue violente», écrit-elle. Alexandre Caby, du syndicat Ufap-Unsa Justice, raconte l’augmentation des agressions envers le personnel. «Entre les détenus, également, il y a plus de conflits, du racket, des bagarres en cellule et en cour de promenade.» […]

Le maire de Fleury-Mérogis, David Derrouet (divers gauche), confirme les constats de la directrice et parle d’une «poudrière».

Le Monde

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