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L’essayiste a visiblement un peu de mal à digérer le résultat du référendum britannique. Pour Alain Minc en effet, le Brexit “est la victoire de ‘Downton Abbey’ sur les bobos, les créateurs d’entreprises et surtout les jeunes”.


Alain Minc n’est pas content. Les électeurs britanniques ont voté à 51,9% pour sortir de l’Union européenne, le 23 juin. Et cela agace l’essayiste, qui a un peu de mal à accepter le résultat de ce référendum à la participation pourtant importante (plus de 72%). Alors, dans un entretien au Figaro ce mercredi 29 juin, Alain Minc, loin de vouloir satisfaire ce qu’il semble considérer comme un caprice inconséquent du peuple britannique, appelle à freiner des quatre fers la procédure de Brexit. Pour lui, “il y a de bonnes raisons de penser que les Britanniques sont en train de se rendre compte des conséquences peu avantageuses de leur sortie de l’Union. Nous devrions les aider à ne pas en sortir au lieu d’accélérer leur départ.” Autrement dit, aller à rebours du choix exprimé dans les urnes la semaine dernière.

“La victoire de ‘Downton Abbey’ sur les bobos”

Quelques lignes plus loin, Alain Minc livre son indispensable analyse du scrutin, en employant cette audacieuse image :

“Ce vote pour le Brexit, c’est la victoire de ‘Downton Abbey’ sur les bobos, les créateurs d’entreprises et surtout les jeunes. Mais les aristocrates et la classe ouvrière n’avaient pas vu la conséquence du Brexit, c’est-à-dire l’éclatement possible du Royaume-Uni.”

Pour rappel, Downton Abbey, c’est cette célèbre série britannique qui retrace la vie d’une famille aristocrate… au début du XXe siècle. La victoire du Brexit serait donc celle d’un Royaume-Uni arriéré et poussiéreux sur sa frange dynamique et ouverte à la modernité, condamnée à subir le choix de ceux qui n’en savent pas assez pour pouvoir prendre les bonnes décisions. C’est du moins ce qu’Alain Minc laisse entendre dans une nouvelle saillie :

“Ce référendum n’est pas la victoire des peuples sur les élites, mais des gens peu formés sur les gens éduqués”.

(…) Marianne.net

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