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Extraits d’une tribune de Bernard-Henri Lévy, (écrivain, philosophe, et membre du conseil de surveillance du « Monde ») sur la victoire du Brexit, intitulée « Etrange défaite à Londres »*.
* Le titre de la tribune fait allusion à “L’Étrange Défaite” un témoignage écrit en 1940 sur la bataille de France par Marc Bloch, officier et historien. [NDLR]

Ce sera, toujours, la victoire de l’ignorance sur le savoir. Ce sera, chaque fois, la victoire du petit sur le grand, et de la crétinerie sur l’esprit.

Ce « Brexit », c’est la victoire, non du peuple, mais du populisme. Non de la démocratie, mais de la démagogie. C’est la victoire de la droite dure sur la droite modérée, et de la gauche radicale sur la gauche libérale. C’est la victoire, dans les deux camps, de la xénophobie, de la haine longtemps recuite de l’immigré et de l’obsession de l’ennemi intérieur. C’est, dans tout le Royaume-Uni, la revanche de ceux qui n’ont pas supporté de voir les Obama, Hollande et autres Merkel donner leur avis sur ce qu’ils s’apprêtaient à décider.

[…]

C’est la victoire, en France, des Le Pen et autres Mélenchon qui rêvent d’une variante française de ce « Brexit », alors qu’ils ignorent, l’un comme l’autre, jusqu’à la première lettre de l’intelligence française, de l’héroïsme français, de la radicalité et de la rationalité françaises.

[…] C’est la victoire des casseurs et des gauchistes débiles, des fachos et hooligans avinés et embiérés, des rebelles analphabètes et des néonationalistes à sueurs froides et front de bœuf. […] Cela pourra se dire en engliche, en rital, en franglais. Cela va se dire en grognant, en cognant, en virant, en renvoyant à la mer, en interdisant de rentrer ou en proclamant bien fort le dérisoire et fiérot : « Je suis anglais, moi, Monsieur » – ou écossais, ou français, ou allemand, ou n’importe quoi d’autre.[…] Le Monde

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