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24/06/16

C’est un profil encore bien énigmatique que les gendarmes de la section de recherches (SR) de Marseille (Bouches-du-Rhône) vont tenter d’affiner. Le 17 juin dernier, un Franco-tunisien de 34 ans a été arrêté à son domicile, situé dans la cité phocéenne, alors qu’il faisaitt l’objet d’une intense surveillance depuis plusieurs semaines. Soupçonné d’avoir fait exploser deux cuves d’un site pétrochimique à Berre-l’Etang, le 14 juillet 2015, – sans faire de victime – , ce suspect, sans antécédent judiciaire, a été arrêté alors qu’il venait de faire exploser un distributeur automatique de billets (DAB) à Aix-en-Provence.
90 kg d’explosifs chez lui et dans une cache

Dans son logement, les militaires ont mis la main sur 10 kg d’explosifs, sept détonateurs et 36 700 €, provenant des caisses du distributeur d’argent, éventrées par le souffle de l’explosion. Du matériel informatique a également été saisi et est toujours en cours d’exploitation. Ce jeune homme, agissant apparemment toujours seul, disposait aussi d’une cache dans une forêt dans laquelle se trouvaient 80 kg d’explosif et une arme d’alarme.
Selon ses déclarations, il se serait procuré tous ses explosifs lors d’un vol à main armée, commis le 1er mars 2012 dans l’Isère. Ce jour-là, vers 6 heures, un homme encagoulé et armé, avait menacé deux employés de la société Titanobel, implantée à Veurey-Voroize, avant de s’emparer d’un camion qui contenait plus d’1 T d’explosif. Le mystérieux voleur avait finalement emporté six cartons, renfermant 25 kg d’explosif chacun, avant de disparaître.
Le site pétrochimique en feu pour le 14 Juillet

Au cours de sa garde à vue, le trentenaire est rapidement passé aux aveux. Outre le DAB d’Aix-en-Provence, il a reconnu avoir agi de même à cinq autres reprises depuis 2012. « Il a commencé dans la Drôme à Nyons, indique une source proche de l’enquête. Puis a recommencé à Aix-en-Provence en mai 2012. Il a ensuite reproduit le même mode opératoire en septembre 2014 à Géménos, début 2015 dans le Rhône, et encore le 7 août 2015 dans la commune de Fuveau ».
Le même homme a également endossé la responsabilité de la double explosion, le 14 juillet 2015, vers 3 heures du matin, sur le site pétrochimique du groupe LyondellBasell, qui avaient entraîné l’incendie de deux grosses cuves contenant des produits inflammables.Le premier incendie avait été maîtrisé vers 6 heures. Le deuxième – touchant une cuve de naphta à la contenance beaucoup plus importante – avait été circonscrit cinq heures plus tard, après avoir dégagé un impressionnant panache de fumée noire.
Pas de motivation terroriste établie

En revanche, cet artificier de formation, célibataire, sans enfant, s’est montré beaucoup plus confus sur ses « motivations ». «Il met en avant les positionnements de certains pays étrangers sur lesquels il aurait voulu alerter la France », a indiqué la procureure de la République d’Aix-en-Provence, Dominique Moyal. « Il a déclaré avoir voulu sensibiliser la France sur les influences de pays étrangers malveillants, reformule un proche de l’affaire. Il a délibérement choisi la date du 14 juillet. Mais aucun lien avec une quelconque organisation terroriste n’a été établi ».
Ce Franco-tunisien qui, un temps, a travaillé dans une imprimerie n’aurait bénéficié d’aucun «soutien logistique, ni idéologique » avant son passage à l’acte. « Ses attaques de DAB, dont une sur deux a réussi, étaient destinées à financer ses dépenses quotidiennes, poursuit la même source. L’enquête a permis d’établir qu’il avait multiplié les repérages avant de passer à l’action et qu’il avait passé plusieurs jours à préparer ses attaques ». Le même homme a également « insisté pour dire qu’il n’a jamais voulu porter atteinte aux personnes, qu’il n’était pas du tout dans l’optique d’une action spectaculaire pour tuer en masse », a encore précisé Dominique Moyal.
Les minutieuses investigations qui ont permis de remonter jusqu’à lui ont été menées par une cellule d’enquête, baptisée LDB (acronyme de LyondellBasell), et « regroupant plus de vingt officiers de police judiciaire à temps plein et une soixantaine d’enquêteurs d’autres unités », a souligné le général David Galtier, commandant de la région gendarmerie Paca.
Le Parisien


23/06/16

Un homme a été arrêté le 17 juin dans l’enquête sur les explosions et incendies qui avaient touché deux cuves du site pétrochimique de LyondellBassell à Berre-l’Etang dans les Bouches-du-Rhône le 14 juillet 2015 sans faire de victime, indiquent des sources proches de l’enquête.
Cet homme d’une trentaine d’années est également soupçonné d’avoir participé à “six attaques de distributeurs automatiques de billets à l’explosif, entre 2012 et 2016”, ont ajouté ces sources. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire. La procureure de la République d’Aix-en-Provence Dominique Moyal a annoncé la tenue d’une conférence de presse vendredi à 11h30.
(…) Le Figaro


15/07/2015

L’enquête a basculé en quelques heures. Après la double explosion survenue mardi sur un site sensible dans les Bouches-du-Rhône, à Berre-l’Etang, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a affirmé ce mercredi à l’Assemblée nationale que ces faits relèvent d’un “acte criminel, dont la motivation n’a pas été établie”. Des propos confirmés quelques heures plus tard par le parquet d’Aix-en-Provence, qui a livré de nouvelles précisions.


Les départs de feu ont eu lieu simultanément en pleine nuit dans deux cuves remplies de produits chimiques, pourtant éloignées l’une de l’autre de quelque 500 mètres. Autre fait troublant, des trous ont été repérés dans le grillage de ce site pétrochimique appartenant à l’entreprise américaine LyondellBasell, et pourtant classé Seveso. Selon les informations de BFMTV, ces trous ont été faits en profondeur, sous terre, et pourraient être le fait d’animaux, mais les enquêteurs n’ont encore aucune certitude pour le moment.
“Un dispositif de mise à feu retrouvé sur une troisième cuve”, a ainsi précisé la procureure d’Aix-en-Provence, Dominique Moyal. S’appuyant sur de nouveaux témoignages ainsi que sur des bandes de vidéosurveillance, le parquet a également précisé que les deux explosions ont eu lieu de manière simultanée.
(…) BFM TV


Selon nos informations, la double explosion survenue mardi 14 juillet sur le site pétrochimique classé Seveso de Berre-l’Etang (Bouches-du-Rhône), serait due à des explosifs. Un dispositif de mise à feu électrique, fortement endommagé par la déflagration, a été retrouvé sur place par les enquêteurs.
(…) Yahoo.Fr


Cazeneuve place tous les sites industriels sensibles en vigilance renforcée.
Les circonstances des deux explosions survenues mardi sur le complexe pétrochimique de l’étang de Berre laissent supposer qu’il s’agit d’un acte volontaire. Fort de ce constat, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a envoyé une note urgente concernant la vigilance renforcée sur les sites industriels, adressée notamment aux préfets de zone de sécurité et de défense, de région et de département.
Dans ce document, le ministre leur demande de prendre contact immédiatement avec les responsables des sites industriels sensibles de leur département, en particulier ceux classés SEVESO. L’objectif est, selon ce même document, d’effectuer une inspection minutieuse de toutes ces installations, de vérifier leur enceinte et le bon fontionnement de leur système de vidéoprotection. Les responsables de ces sites doivent être invités à exercer une vigilance particulière ces prochains jours et nuits. Enfin, les destinataires de la note doivent aussi recenser les éventuels autres points sensibles, susceptibles d’être visés par des actes de malveillance. (…)
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14/07/2015

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet d’Aix-en-Provence. L’origine de cette orientation de l’enquête vient du fait que les deux cuves – une d’essence et une, plus conséquente et hautement inflammable, d’hydrocarbures (45.000 mètres cubes), ont pris feu “alors qu’elles étaient à 500 mètres à peine l’une de l’autre“.
Incendie sur un site pétrochimique: la thèse d’un “acte malveillant” privilégiée.
Selon plusieurs sources concordantes, il s’agirait d’un “acte malveillant”. Vers 3 heures du matin, deux explosions ont retenti sur ce site situé près de l’étang de Berre et de l’aéroport de Marseille-Marignane. “Deux cuves, distantes de 500 mètres l’une de l’autre et remplies de produits chimiques, sont touchées”, a expliqué une source proche de l’enquête. (…)
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Un incendie s’est déclenché mardi dans une raffinerie LyonDellBasell située à Berre l’Etang, dans les Bouches-du-Rhône. Un gros panache de fumée s’élève au-dessus de la raffinerie, visible à plus de 30 kilomètres, jusqu’à Marseille. “Aucun blessé n’est à déplorer”, selon la préfecture. 110 sapeurs-pompiers et une cinquantaine de véhicules sont mobilisés sur les lieux du sinistre. Le plan Orsec a été déclenché.

Que s’est-il passé ? Vers 3 heures du matin, deux explosions ont retenti sur ce site pétrochimique situé près de l’étang de Berre et de l’aéroport de Marseille-Marignane, pour une raison encore inconnue.

“Deux cuves, distantes de 500 mètres l’une de l’autre et remplies de produits chimiques, sont touchées”, a expliqué une source proche de l’enquête.

Quel risque en matière de pollution ? Le premier bac de stockage, d’une contenance de 11.000 mètres cubes, contient de l’essence, mais l’incendie qui l’a touché est sous contrôle, selon les pompiers. Plus inquiétant, un deuxième incendie a pris dans un autre bac bien plus grand (48.000 mètres cubes) qui contient du naphta, un mélange d’hydrocarbures qui sert notamment à fabriquer des plastiques. Ce bac était toujours en feu mardi matin, avec à la clé un risque d’effondrement et de pollution de l’étang de Berre. (…)


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