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Il était 17 h 30, des dizaines d’élèves des collèges Auguste-Renoir et Edmond-Rostand (13e) sortaient de cours, quand les tirs ont claqué : gravement blessé à la cuisse, un garçon de 14 ans s’est écroulé là, devant ses copains. Ce 31 mai, « la petite bulle » dans laquelle avait réussi à « résister, comme un sanctuaire » l’établissement, entouré de grandes cités (Lauriers, Oliviers, Cèdres) a « éclaté », décrit Eve Romano, prof de maths à Renoir. « Le bruit des balles, on connaît, souffle effarée Bekti, une maman. Mais jamais ça n’était arrivé devant l’école, en plein jour. » Élèves à Renoir, Badis, Rania et les autres sont révoltés : « On tire sur nous, devant notre collège ça fait cinq minutes aux infos et après ? Plus rien. » La victime était leur copain – « le sang », comme disent les ados. « Alors même quand ça ne tombe pas sur toi, ça te concerne », juge la grande Maissala.

Hier, et c’est exceptionnel, des enseignants (à l’appel du syndicat Sud Éducation, soutenu par la FSU ou le collectif Vivre ensemble des 13e-14e arrondissements), des parents, des élèves se sont rassemblés, avenue Saint-Paul pour dénoncer cette « escalade de la violence » et le désarroi d’un quartier « abandonné par les pouvoirs publics ». Les bulldozers de l’Anru, ou ceux de la L2 Nord n’y changent rien, le démantèlement du réseau des Lauriers non plus. « C’est de policiers, visibles, dont on a besoin, de sécurité », réclament les profs. […]

« On est ici en zone de guerre », souffle Lyamna.

La Provence

Merci à Lilib

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